Invité de Bartoli Time, ce dimanche soir sur RMC, le président de la FFR Florian Grill a évoqué la situation d’Antoine Dupont, opéré d’une fracture maxillo-zygomatique il y a quelques jours, et lancé dans une course contre-la-montre pour rejouer avec les Bleus à la Coupe du monde.
L’oeil droit souligné par un coquard, Antoine Dupont a retrouvé les Bleus à Aix-en-Provence samedi, et repris l’entraînement ce dimanche. Le tout dix jours seulement après avoir été victime d’une fracture maxillo-zygomatique lors de la victoire contre la Namibie à la Coupe du monde (96-0), et opéré dans la foulée à Toulouse. Désormais, la question est de savoir quand le maître à jouer du XV de France fera son retour dans la compétition.
Si voir Antoine Dupont face à l’Italie vendredi prochain lors du dernier match de poule semble illusoire, ou du moins précipité, le staff tricolore a semblé optimiste quant à sa présence pour le quart de finale, a priori le 15 octobre contre l’Afrique du Sud. Mais selon Florian Grill, président de la FFR, ce n’est ni l’encadrement du XV de France qui décidera, ni le joueur. Seulement le corps médical.
“Ce n’est pas moi qui vais décider, ce n’est même pas Antoine qui va décider, mais le chirurgien qui l’a opéré, a lancé le dirigeant ce dimanche soir dans Bartoli Time sur RMC, faisant écho à des propos déjà tenus cette semaine. C’est lui qui aura le dernier mot, et c’est important qu’il en soit ainsi car ce qui compte avant tout c’est de préserver la santé des pratiquants, et Antoine le premier. Donc c’est le chirurgien qui aura le dernier mot, et on va l’écouter attentivement.”
Reste qu’un Mondial à domicile ne se présente pas tous les ans, et que la tentation de passer outre les consignes du corps médical pourrait être grande… “Pourtant, c’est exactement comme ça que ça se passe, martèle Florian Grill. On a charge d’hommes avant d’avoir charge sportive et je pense que la protection des hommes est supérieure à toute performance sportive. (…) Je le répète : c’est le chirurgien qui l’a opéré qui aura dernier mot, et ce seul chirurgien-là. Pas les 60 millions de chirurgiens qu’on entend dans les médias aujourd’hui.”
Et si jamais le joueur, qui connait son corps, se sent apte sans avoir le feu vert du chirurgien ? “Je ne pense pas, je pense vraiment qu’il faut écouter le médecin jusqu’au bout”, poursuit Grill. Avant de conclure: “C’est la responsabilité qu’on a vis-à-vis du pays et du rugby.”
Via RMC Sport