Comme révélé ce mardi matin, le trois-quarts international Fidjien Josua Tuisova a appris le décès de son enfant de 6 ans seulement quelques heures avant le coup d’envoi du match de Coupe du monde contre la Géorgie.
Malgré cette dramatique nouvelle, le joueur Fidjien a pris la décision de jouer le match avec ses coéquipiers.
D’ailleurs, le futur joueur du Racing 92 a décidé de rester en France et de poursuivre le Mondial avec les Fidji plutôt que de rentrer dans son pays pour assister aux funérailles de son enfant.
Sur les réseaux sociaux, nombreux sont ceux qui ne comprennent pas forcément la décision de Josua Tuisova, de poursuivre la Coupe du monde, après avoir appris la pire des nouvelles.
Contacté par Actu Rugby, Franck Boivert, ancien directeur de la plus grande école de rugby des Fidji et détecteur de talents, a expliqué pourquoi Josua Tuisova a décidé de poursuivre le Mondial plutôt que de rentrer dans son pays.
Il l’affirme : les Fidjiens ont un rapport réellement différent avec la mort. Extrait:
« Les Fidjiens ont un rapport différent à la mort. Pour les Fidjiens, la mort est une volonté de Dieu, le défunt est mieux au paradis que sur Terre. C’est la vie qui est comme ça. C’est leur logique. Il y a un certain détachement grâce à la religion. »
Il prend notamment l’exemple de Sireli Bobo qui a perdu son fils à l’âge de 11 ans seulement. Extrait:
« J’étais estomaqué par son stoïcisme, là où moi j’aurais été effondré. Il arrivait à surmonter sa peine par une narration de la bible et de ses versets. »
Il précise aussi qu’il est mal vu, aux Fidji, de montrer ses émotions. Extrait:
« Aux Fidji, il est aussi mal vu de montrer ses émotions. C’est ce qui explique aussi qu’ils gardent une dignité dans de telles circonstances. »
Il indique même que les familles des défunts se prennent souvent en photo tout sourire. Extrait:
“Lors des funérailles, les parents, la famille et les amis du défunt se prennent en photo et sourient, ce qui est encore assez déroutant pour moi.”