L’ancien international Français Richard Dourthe est consultant pour Midi Olympique durant la Coupe du monde.
Ce-dernier a rédigé un édito pour évoquer le quart de finale de Coupe du monde à venir contre l’Afrique du Sud.
Il n’a pas manqué de débuter son édito par un gros coup de gueule concernant le tirage au sort des poules. Extrait:
“Une fois n’est pas coutume, je débuterai cette courte bafouille par un coup de gueule. Comment ce foutu tirage au sort, auquel personne ne pompe évidemment rien, peut-il accoucher d’une phase finale aussi bancale ? Pourquoi diable se retrouve-t-on aujourd’hui dans la situation un brin risible où deux des quatre nations les mieux classées au monde (l’Irlande, la France, l’Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande) se retrouveront nécessairement au tapis au lendemain des quarts-de-finale ?
Franchement, la Coupe du monde de rugby voudrait se coller une balle dans le pied et tirer son produit vers le bas qu’elle ne s’y prendrait pas autrement. Moi, si j’aime tant les open internationaux de tennis, c’est en partie parce que les cadors du circuit, Carlos Alcaraz, Rafael Nadal et Novak Djokovic, ne s’y croisent que très rarement avant les demi-finales de la compétition, musclant ainsi le money time du tournoi et laissant la porte ouverte à de possibles surprises, en huitièmes ou en quarts…”
Dans la foulée, il a évoqué la large victoire contre l’Italie puis le match à venir contre les Springboks. Extrait:
“Mais vous vous moquez bien de mes considérations sur Wimbledon ou Flushing Meadow, n’est-ce pas… Les Bleus ? Même si je me suis parfois régalé sur les quelques mouvements d’envergure déployés vendredi soir par les Tricolores dans la lointaine banlieue lyonnaise, même si j’ai trouvé la passe au pied de Matthieu Jalibert pour Damian Penaud en tout point sublime, vous me connaissez : j’ai toujours préféré les combats de chien aux sarabandes, les rings de boxe aux tapis de yoga et vendredi soir, le même Penaud aurait très bien pu s’arrêter prendre un café en tribunes avant d’aplatir l’essai dont je causais plus haut.
Ceci étant posé, je me demande donc si cette équipe d’Italie, faible et plus encore, a vraiment préparé nos bien aimés Tricolores à la boucherie prévue dimanche soir, face aux Springboks. Je me demande même dans quelle mesure les internationaux français ne devront pas se mouiller la nuque, quand Eben Etzebeth et Bongi Mbonambi entreront dans les premiers rucks de ce match avec trente mètres d’élan.
L’heure des braves a sonné, garçons ! Et vous saurez, dans la nuit du 15 octobre, ce que vous avez vraiment dans le ventre et si vous êtes oui ou non des champions du monde en puissance. Moi ? Je crois en vous. J’ai toujours cru en vous. Mais avant de tomber définitivement en admiration devant Matthieu Jalibert, j’attends néanmoins de le voir évoluer face à la défense la plus féroce de la planète et derrière un pack qui, au mieux, traitera d’égal à égal avec son adversaire du soir…”