Le talonneur du XV de France, Peato Mauvaka s’est confié via Midi Olympique pour évoquer l’élimination des Bleus en Coupe du monde.
Ce-dernier est revenu sur l’arbitrage de Ben O’Keeffe.
Il affirme ne pas être d’accord avec toutes les décisions prises par l’arbitre. Extrait:
J’ai pris un peu plus de recul là-dessus mais beaucoup de choses me restent toujours en tête. Je suis persuadé que certaines décisions auraient dû nous êtres favorables mais n’ont pas été sifflées. Je ne comprenais pas que plusieurs en-avant n’aient pas été sanctionnés. Du coup, mentalement, c’était parfois difficile de se ressaisir. Sur ce point, c’était très dur après le match. C’est toujours dur aujourd’hui. Cela passera certainement une fois la Coupe du monde terminée. Mais là, il y a des demi-finales et nous espérions tellement y être.
Dégoûté par l’élimination, il ne souhaite même pas regarder les demi-finales. Extrait:
Non, je ne vais pas les regarder et je vais couper pour ce qui est de la Coupe du monde. Si je me pose devant ces matchs, je vais me dire que cela aurait dû être pour nous.
Une chose est sûre : il n’a aucun regret quant à la préparation du match. Extrait:
Non, ça se joue à un point… Voilà, c’était sûrement un très beau match à voir, à vivre aussi. Mais, j’y reviens, il y a quand même eu des décisions… (Il s’arrête) Je le vis mal parce que c’est encore difficile d’en parler. Dans ce genre de contexte, on veut forcément chercher des coupables. Nous aurions dû mieux gérer certaines situations, c’est évident. Mais, avec des si, on refait toujours le monde…
Il sentait pourtant les Bleus dans le match. Extrait:
En tout cas, sur le terrain, je sentais qu’on faisait un gros match, qu’on jouait bien, qu’on marquait des essais construits. Mais le plus frustrant, c’était de constamment les laisser revenir dans la partie avec des essais un peu casquettes. Nous avons commis des erreurs et les Sud-Africains ont su les bonifier au maximum, en marquant à chaque fois. Nous n’avons jamais su réaliser un gros écart de points, comme nous aurions dû le faire. Avec nos erreurs, nous leur avons permis de rester dans le match, et il a finalement basculé à un moment où nous avons commencé à baisser en intensité.
Lorsque le journaliste lui demande s’il a disputé le meilleur match de sa carrière, Peato Mauvaka se veut prudent. Extrait:
Je ne sais pas. J’espère que je vivrai encore beaucoup de matchs comme celui-là, ou mieux encore, avec un meilleur résultat. En tout cas, je ne me suis pas mis de pression sur les épaules et cela a fonctionné.
C’est vrai, je suis plutôt du genre décontracté avant les matchs. Et puis, avec ce que j’avais dit sur les Springboks la veille à la conférence de presse (“Ils disent partout qu’ils dominent tout le monde devant, j’ai donc hâte d’être à dimanche”, NDLR), je savais au plus profond de moi que je devais assumer mes propos sur le terrain. Oui, je suis content de ce que j’ai fait sur le plan personnel. Mais, ce qui compte à l’arrivée, c’est le collectif. Et je retiens malheureusement la défaite.
Mais nous étions prêts. Nous avions travaillé pendant plus de trois mois pour répondre présent dans un match de ce calibre, avec une telle intensité. Une fois sur le terrain, tu te dis que ce sont des humains, comme nous. à la fin, c’était soit eux, soit nous…
Questionné sur son remplacement survenu à la 64ème minute de jeu, il avoue qu’il aurait aimé terminer le match. Extrait:
Tous les joueurs ont envie de rester sur la pelouse. C’était évidemment mon cas. Mais ce n’est pas moi qui décide. C’est le choix du staff et, s’il sent que c’est le bon moment, c’est qu’il considère que c’est la meilleure solution. Je ne peux rien dire de plus mais, pour un tel match contre l’Afrique du Sud, j’aurais pu jouer pendant encore deux ou trois heures.
Pour lui, cette compétition restera un échec. Extrait:
Bien sûr. J’ai quand même participé à une Coupe du monde en France. J’avais participé à celle au Japon en 2019, mais sans avoir une seule minute de temps de jeu parce que je m’étais blessé avant le match que je devais jouer. Là, le fait d’avoir disputé toutes les rencontres de la compétition, et aussi toutes celles de préparation durant l’été, c’était énorme. On m’a fait confiance. Comme à Toulouse, quand je sens que le staff me donne beaucoup de confiance et d’affection sur le plan humain, j’arrive à me lâcher sur le terrain.