Denis Charvet, consultant pour RMC Sport, critique à son tour l’arbitrage du quart de finale de la Coupe du monde de rugby perdu par le XV de France contre l’Afrique du Sud (29-28). Il se montre particulièrement excédé compte tenu des précédentes polémiques dans l’histoire de la compétition.
Près d’une semaine après le match, Denis Charvet n’a toujours pas digéré l’élimination du XV de France en quart de finale de sa Coupe du monde contre l’Afrique du Sud (28-29).
Sur le plateau des Grandes Gueules du Sport sur RMC, le consultant s’en prend ce samedi à l’arbitrage, argumentant sur les précédentes controverses qui ont coûté cher aux Bleus dans l’histoire du tournoi.
“Pourquoi le TMO ne va pas revoir l’image?”
“On aurait dû tuer le match, regrette-t-il d’abord. On ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes. On a 1000 fois occasions pour tuer le match, c’est un fait réel mais ça ne me suffit pas parce que je suis allé voir les images. Lundi et mardi je n’étais pas en colère, mais après on m’a bourré le crâne. J’ai bien disséqué 1000 fois l’image d’Etzebeth. Qu’on m’explique d’Etzebeth n’a pas le mauvais réflexe, c’est impossible à la vitesse où ça va.
On me dit: ‘il a voulu mettre le ballon en arrière’. Non, ça va à 3000 à l’heure, c’est impossible. Sauf que (le problème) ce n’est pas qu’Etzebeth fasse un en-avant ou pas, on s’en fout, c’est pourquoi le TMO (l’arbitrage vidéo, NDLR) ne va pas revoir l’image? Pourquoi l’arbitre dit: ‘j’ai vu le ballon derrière et ça me suffit?’”
En début de match, le joueur sud-africain avait pour rappel semblé commettre un en-avant sur l’aile gauche française, non-sanctionné par l’arbitre Ben O’Keeffe. Un geste qui aurait dû lui valoir sanction.
“Je ne dis pas que l’arbitre a pris des décisions sciemment contre nous, non, ajoute Charvet. Il a eu un mauvais arbitrage qui ont des conséquences désastreuses.”
Or, ce n’est pas une première… “J’en ai marre, ça fait 40 ans que ça dure: 1987, 1995, 2011… 40 ans qu’on se fait mal arbitrer. Il y a quand même une raison. À un moment donné, il faut arrêter. On me dit: ‘en 1987, ce n’est pas le même rugby, il n’y avait pas la vidéo’. Mais maintenant il y a la vidéo, c’est pire. On m’explique que le rugby a changé mais en fait on est toujours mal arbitré”.
Selon lui, les évolutions technologiques ne devraient pas laisser passer autant d’erreurs d’arbitrages.
“Il y a quatre arbitres dans un match aujourd’hui, conclut-il. Ce n’est pas comme en 1995 ou en 1987. Vous ne pouvez pas m’expliquer qu’aujourd’hui, on n’est pas bien arbitrés. (…) Je ne supporte plus qu’il y ait une VAR, il y a des mecs dans le bunker à Roland-Garros, on a mis tout un système en place qui fait que normalement il n’y a plus de faute d’arbitre. C’est ça, l’histoire”.
Via RMC Sport