Le sélectionneur de l’Australie, Eddie Jones s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique pour évoquer la finale de la Coupe du monde entre les All-Blacks et l’Afrique du Sud programmée ce samedi soir au Stade de France.
Selon lui, cette finale est logique. Extrait:
Je pense que les deux meilleures équipes sont au rendez-vous. Vous me demandez un favori alors je vous dirais la Nouvelle-Zélande si c’est Wayne Bernes qui arbitre. Avec un arbitre moins strict sur les contests, les Sud Africains auront leur chance. C’est l’un des prismes avec lequel il faut savoir analyser les matchs. Le style du directeur de jeu peut avoir son influence.
Il analyse ensuite le jeu des Blacks. Extrait:
La Nouvelle-Zélande a un jeu plus offensif évidemment avec plus de courses ballon en main. Et puis, les All Blacks ont de sacrés joueurs d’expérience. Whitelock a 152 sélections, Aaron Smith 130 ; Brodie Retallick 108, Beauden Barrett 121. Pour moi ça pèse. Richie Mo’Unga n’est pas encore à ce niveau, mais je le sens de plus en plus assuré. Tout ça va vraiment peser pour la finale. Mais je dois reconnaître qu’il y a un autre joueur qui m’a impressionné, moins célébré que d’autres.
Je parle de Jordie Barrett. Pour moi, ce fut le meilleur premier centre, numéro 12, de la compétition. Il m’a impressionné par sa vision du jeu, sa défense, son habileté ballon en main. Quel joueur ! Il m’a vraiment bluffé.
Puis il passe à l’analyse du jeu des Springboks. Extrait:
Je dirais que l’ADN de cette équipe, c’est le contest. Ils sont très forts dans les regroupements. Et puis d’une façon générale, cette équipe est très bien organisée, ça se ressent dans plusieurs aspects du jeu. Et comme beaucoup de personnes, je suis impressionné par le banc de cette équipe. Il est très fourni et il apporte beaucoup sur les fins de jeu.
De nouveaux joueurs sont arrivés, je ne les connaissais pas vraiment et j’ai ap-pris à les découvrir. Je pense à Manie Libbok à Daniel Willemse ou Kurt-Lee Arendse. Avec eux, l’Afrique du Sud
peut jouer vraiment la carte de la con-tre-attaque quand elle le décide.
Les Anglais ont trouvé des conditions parfaites pour eux. Ils ont failli les optimiser à cent pour cent. Ils ont fait leur meilleur match depuis longtemps, je le reconnais. Mais les remplaçants n’ont pas supporté la pression de l’événement quand ils sont entrés en jeu.
Pour conclure, Eddie Jones refuse d’affirmer que l’hémisphère Sud est encore plus forte que l’hémisphère Nord. Extrait:
Je ne suis pas forcément d’accord. La France, l’Irlande et l’Angleterre sont aussi très fortes. Mais elles manquent juste un peu d’expérience par rapport aux deux finalistes. Ceci dit, si j’essaie d’avoir un œil de technicien je crois quand même que ces deux équipes ont un atout concret en plus. Elles ont une meilleure capacité à contre-attaquer ou à tenter des choses sous la pression. C’est là que se fait la différence.