Accusé d’insulte raciste contre l’Anglais Tom Curry lors de la demi-finale de la Coupe du monde entre l’Afrique du Sud et le XV de la Rose, le talonneur des Springboks Bongi Mbonambi est sous la menace d’une suspension pour la finale contre la Nouvelle-Zélande en attendant un éventuel examen du dossier par World Rugby. Voici pourquoi sa possible absence face aux All Blacks pourrait coûter très cher aux champions du monde en titre.
Les Springboks retiennent leur souffle. À cinq jours de la finale de la Coupe du monde de rugby face à la Nouvelle-Zélande, l’Afrique du Sud pourrait perdre son talonneur Bongi Mbonambi. Le joueur de 32 ans (67 sélections) est accusé d’avoir proféré une insulte raciste contre le 3e ligne anglais Tom Curry. À la demi-heure de jeu de la demi-finale entre le XV de la Rose et l’Afrique du Sud, le joueur britannique a demandé à l’arbitre Ben O’Keeffe ce qu’il devait faire après avoir été traité de “connard de blanc” par Bongi Mbonambi. Ce à quoi le Néo-Zélandais a répondu “Rien, s’il vous plaît. Je vais m’en occuper”.
L’affaire, qui fait les choux gras des médias britanniques, est prise “très au sérieux” par la Fédération sud-africaine. Il faut dire qu’elle a de quoi faire trembler les triples champions du monde.
L’Angleterre avait jusqu’à ce lundi matin pour signaler cet incident présumé au commissaire à la citation. Si le dossier est examiné, Mbonambi s’expose à une suspension d’au minimum six matchs pour une agression verbale selon l’article 9.12 du règlement de World Rugby. Autant dire qu’en cas de sanction, les chances de voir Bongi Mbonambi samedi soir sur la pelouse du Stade de France sont nulles.
Il s’agirait d’un énorme coup dur pour l’Afrique du Sud. Mbonambi est en effet le seul talonneur de métier des Springboks. Au même poste, Malcolm Marx avait été sélectionné pour le Mondial mais s’était blessé au genou en début de compétition. Le staff sud-africain avait alors fait le choix de le remplacer par l’ouvreur Handré Pollard, laissant la position de talonneur en sous-effectif.
Le sélectionneur Jacques Nienaber et Rassie Erasmus, le directeur du rugby sud-africain, devraient donc reconstituer une première ligne en cas de suspension de Mbonambi face à la Nouvelle-Zélande. Sans possibilité de rappeler un talonneur de métier pour suppléer l’éventuel suspendu, l’Afrique du Sud serait obligée de confier le poste à l’un de leurs troisièmes lignes, Dean Fourie ou Marco van Staden. Et la mêlée, qui était le point fort des Springboks depuis le début de la Coupe du monde, pourrait bien devenir leur talon d’Achille.
Via RMC Sport