Le deuxième ligne international Français Romain Taofifenua s’est longuement confié dans les colonnes du Midi Olympique.
Ce-dernier est bien évidemment revenu sur l’élimination des Bleus en quart de finale de la Coupe du monde contre l’Afrique du Sud.
Il commence tout juste à réaliser que les Bleus ne pourront pas jouer le titre. Extrait:
Ça remonte petit à petit. Je commence à récupérer, à réaliser (soupir). J’ai regardé la première demie et, quand je vois ce match, je me dis qu’on avait largement notre place. Voilà… Je vais reprendre dès la semaine prochaine avec le club. C’est le meilleur moyen de repartir de l’avant.
La fin a été tellement brutale. Elle aurait été encore plus dure à digérer si l’on s’était retrouvé du jour au lendemain à la maison. On avait besoin de passer ce moment ensemble. C’était important pour évacuer, refermer l’aventure. On a essayé de se changer les idées, de parler d’autre chose même si ce n’était pas évident.
Il apprécie le soutien reçu de la part de tout le monde. Extrait:
Je n’aurais pas cru que l’on recevrait autant de messages de soutien. L’engouement était énorme. Je m’en suis encore plus rendu compte après coup. On voit à quel point la déception de tout le monde est grande (soupir)…
La déception est d’autant plus grande que Romain Taofifenua a décidé de mettre un terme à sa carrière internationale. Extrait:
Je savais que si l’on perdait, ce serait la fin pour moi en Bleu. J’y avais pensé avant le match. Quand l’arbitre a sifflé, j’avais conscience de tout ce que ça signifiait. Ça a été d’autant plus dur à vivre que l’on y a cru jusqu’au dernier ballon. L’équipe avait vécu tellement de fois cette situation où ça finissait par basculer en sa faveur. On cherchait cette pénalité qui nous aurait libérés mais elle n’est pas arrivée.
Il se dit en colère étant donné la belle prestation des Bleus effectuée contre l’Afrique du Sud. Extrait:
J’ai revu le match, oui. Et j’ai ressenti de la colère. Quand je vois la performance accomplie, je me dis que l’on n’a rien à faire devant notre télé. On peut parler de l’arbitrage, bien sûr. Mais on peut aussi s’en prendre à nous-mêmes, à nos erreurs.
Ça parle beaucoup de l’expérience des Boks mais, comme je le disais avant, des fins de match où l’on arrive à reprendre le dessus, nous en avons connues plein. Le vécu, on l’avait. Après, il y a peut-être eu plus de maîtrise chez eux. Le physique, ça allait. Mais il y a eu des erreurs qui nous ont acculés dans notre camp. Et on a eu du mal à s’en sortir. C’est venu de nos fautes. Personne ne se voyait s’arrêter là. On avait toutes les chances d’aller au bout…
Il a ensuite parlé de l’arbitrage. Extrait:
Il n’y a pas de fumée sans feu, comme on le dit (sourire). S’il y a autant de battage, c’est bien que ça a péché par moments. Mais on ne va pas se cacher derrière ça. Ça aurait quand même dû être pour nous. On a peut-être eu du mal à s’adapter à son interprétation des phases de ruck, effectivement. Peut-être que l’on aurait dû en abuser comme ils l’ont fait…