L’arrière international Français Brice Dulin n’a pas joué la Coupe du monde avec le XV de France.
Interrogé via Midi Olympique, ce-dernier a évoqué la reprise du Top 14.
Il évoque un moment très important. Extrait:
Le vrai début de saison, je considère que c’est maintenant. La plus grosse question sera de savoir comment on va traverser ce bloc de quinze matchs consécutifs. Il va falloir capitaliser rapidement sans avoir trop de pépins physiques sur la période. C’est ce moment qui va décider si l’on peut faire une bonne saison ou non.
Le but est de vite renchaîner pour se donner une dynamique positive et les moyens de bien travailler. Il y a en plus de gros rendez-vous qui nous attendent en Coupe d’Europe. Il est crucial de se donner l’opportunité de vivre une saison un peu plus sereine en faisant le boulot dès le début. Même si c’est facile de bien se sentir avant la compétition, le groupe a bien travaillé ces dernières semaines et s’est resserré en vue de la reprise. Tout le monde est conscient que l’on sera attendu.
Il est conscient que La Rochelle ne peut plus se permettre de perdre à trois reprises à domicile, comme la saison dernière. Extrait:
Ces accrocs à domicile auraient pu nous mettre dedans pour la suite de la saison. Le but est de capitaliser et il faut le faire avant tout à la maison. On a, en plus, la chance d’avoir un stade plein, un public fidèle. Sur le déroulement d’une saison, le fait d’assurer à domicile a son importance. Ça peut faire comprendre aux adversaires qu’on ne lâche rien et ça peut les inciter à en faire un peu moins au fil d’une partie. Cette fenêtre, on l’avait laissée passer la saison dernière. Et on a vu que c’était la guerre à chaque match à la maison. Les équipes se disaient que l’on pouvait potentiellement craquer.
Non retenu par Fabien Galthié pour le Mondial, Brice Dulin avoue que la période a été délicate à traverser. Extrait:
Il y a un peu de tout. Sur ces deux mois, il y a surtout eu de bons moments à vivre. La préparation a été bonne et, en parallèle, la vie de groupe était sympa, d’autant plus que la famille a pu être présente à nos côtés sur une courte période. Au bout du bout, il y a la déception de ne pas être à la Coupe du monde. Ce n’est pas facile à vivre mais ça fait partie du jeu. Le fait d’avoir eu l’opportunité de jouer en club dans la foulée m’a permis de basculer et de me focaliser sur autre chose. Le plus dur a été de regarder tous ces matchs dans le canapé alors que, potentiellement, il y avait l’opportunité d’y être. C’est comme ça… Aujourd’hui, la déception est la même pour tout le monde : c’est que le XV de France se soit arrêté aussi tôt alors qu’il en avait encore sous la pédale. Il faut espérer que ça serve pour le futur. Il y avait eu des années difficiles et, depuis deux, trois ans, on s’était habitué à vivre de très, très belles choses. C’est vrai que l’on s’attendait à mieux. Mais ce serait trop facile si ça se déroulait toujours comme on le souhaitait. Il faut espérer que la montée en puissance va se poursuivre et que les générations qui arrivent finiront enfin par remporter ce titre.
Il réagit à sa non sélection. Extrait:
Je dirais que le choix des joueurs s’est fait sur des qualités précises. Il y a des choses que l’on ne peut pas contrôler… À mon poste, il y avait des buteurs, c’est un atout que je n’ai jamais eu et que je ne pouvais pas apporter. Je pense que ça s’est joué au-delà de la qualité technique du joueur. C’est pour ça que, si j’ai été déçu, je savais que j’avais fait tout ce qu’il fallait et que je n’ai pas été jugé sur la qualité pure d’arrière. C’est comme ça, je ne pouvais pas forcément lutter par rapport à la possibilité d’être buteur.
Il concède avoir eu une explication de Fabien Galthié. Extrait:
J’en ai eue une. Mais vous savez, je suis arrivé à un âge, entre guillemets, où je n’en ai plus forcément besoin. Si je n’en avais pas eu, ça n’aurait rien changé à ma réaction. J’y étais ou pas. Je savais que ça pouvait être ma dernière grande aventure à vivre. Si j’y étais allé, ça aurait été super, je l’aurais vécue à fond. Je n’y ai pas été et je suis rentré à la maison. Le fait de se retrouver avec la famille m’a permis de relativiser et de voir que, même si mon objectif personnel n’était pas atteint, ceux qui m’aiment m’aiment quand même.
Il n’a aucune rancœur. Extrait:
Franchement, non. Aucunement. D’un, je me suis super bien entendu avec les mecs du groupe et avec les gens du staff, les coachs mais aussi l’analyste vidéo, le corps médical… J’avais vraiment de bons rapports avec tout le monde. Pour le reste, avec les années, tu te rends compte que tu te bats contre toi-même. Je me suis battu comme il fallait toute la saison dernière pour me donner l’opportunité d’être dans le groupe. Derrière, il y a des choses qu’on ne peut pas contrôler. Je n’ai de rancœur envers personne. Il fallait faire des choix et il y aurait forcément des déçus. J’ai fait tout ce qu’il fallait. Ce n’est pas comme si j’avais fait une fin de saison catastrophique, que je n’avais pas apporté les garanties et que j’en avais payé les pots cassés…