Laurent Labit a quitté le staff de l’équipe de France suite à l’élimination des Bleus en quart de finale de la Coupe du monde, contre l’Afrique du Sud.
En effet, ce-dernier va rejoindre le staff du Stade-Français Paris en compagnie de Karim Ghezal, un autre membre du staff des Bleus.
Interrogé via Midi Olympique, Laurent Labit est revenu sur l’élimination de l’équipe de France.
Il l’affirme : tout a été très brutal. Extrait:
La fin de cette aventure fut brutale : au lendemain du quart de finale face aux Springboks, il nous fallait déjà dégager de l’hôtel à midi parce que les Argentins nous y succédaient. Les au revoir, les adieux, les machins, il n’y en a pas eu… (il coupe) Tout le monde est rentré chez lui, voilà tout.
Il a beaucoup cogité suite à cette élimination soudaine. Il ne voulait plus du tout entre parler de rugby. Extrait:
J’ai passé un jour à la maison sans trop savoir quoi faire… Je n’avais pas prévu d’être là si tôt et ce fut difficile à vivre, oui. Nous avons alors décidé avec mon épouse de partir cinq jours à l’étranger. Je ne voulais pas regarder les demi-finales. Je ne voulais plus entendre parler de rugby. À mon retour de vacances, je me suis dit que la meilleure solution était de basculer sur autre chose et je suis donc arrivé au Stade français. J’avais le devoir d’occuper mes journées : parce que plus elles passaient et plus je me rendais compte, en fait, que nous avions raté quelque chose d’immense, quelque chose que nous avions à portée de mains.
Dans la foulée, il affirme qu’une seule décision arbitrale le dérange lors de ce quart de finale. Extrait:
Il n’y a qu’une décision arbitrale qui m’a interpellé sur cette rencontre, c’est l’interception d’Eben Etzebeth sur la passe de Damian Penaud, en début de match. La veille, le même geste avait coûté au demi de mêlée néo-zélandais Aaron Smith un carton jaune, contre l’Irlande….
Mais il ne prend pas cela comme une excuse. Extrait:
Ce sont nous qui avons perdu le match. Ce n’est pas la faute de l’arbitre. Et ce n’est pas parce que les Springboks nous ont roulés dessus. […] En première mi-temps, on prend 19 points et trois essais à zéro passe : deux ballons mal maîtrisés, un turn-over et basta… Partant de là, on ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes. On n’en est pas à chercher un coupable idéal qui serait l’arbitre.
Laurent Labit peste également sur le fait que le staff des Springboks soit encensé lorsqu’il modifie sa configuration d’équipe tandis que le staff Français est critiqué dès qu’il fait pareil. Extrait:
J’ai aussi lu des trucs où on criait au génie parce que les Springboks passaient d’un match à l’autre à un banc en 6-2, en 7-1 ou en 5-3. Nous ? Quand on changeait de configuration sur le banc de touche, c’est parce qu’on ne savait plus quoi faire… Quand tu perds, tu as toujours tort.
Rassie Erasmus (le patron sud-africain) a aussi inventé le fait d’interpeller ses joueurs du haut des tribunes avec des lumières pour leur indiquer l’option de jeu à retenir. Là aussi, on peut l’interpréter comme on veut : si tu gagnes, c’est du génie ; si tu perds, c’est que tu n’as jamais été capable de responsabiliser ses joueurs. Voilà… Celui qui gagne a raison, c’est aussi simple que ça…
Antoine Dupont a joué tout le quart de finale. Il explique pourquoi le staff Français n’a pas sorti Antoine Dupont. Extrait:
Antoine Dupont, c’est Antoine Dupont. Si on l’avait sorti et qu’on avait perdu le match, on nous l’aurait reproché. Et puis, c’était le seul mec qui pouvait changer le cours du match. (il soupire) Je vais vous dire une chose : si le match était le week-end prochain, on referait exactement la même chose en demandant simplement aux joueurs d’être plus prudents sur certaines actions, voilà tout.
Il l’annonce : Fabien Galthié va parler courant novembre. Extrait:
Il prend le temps de réfléchir, de digérer, d’analyser. C’est le patron et il sortira pour s’expliquer dans la presse courant novembre. Maintenant, Fabien va repartir comme il a toujours su le faire. On espérait être à l’heure en 2023 et on y était presque. Ce dont je suis certain, en revanche, c’est que cette équipe de France sera au rendez-vous dans quatre ans.