Le chirurgien d’Antoine Dupont, le professeur Lauwers s’est confié via l’AFP, ce mercredi.
Celui-ci est notamment revenu sur son opération effectuée sur le capitaine du XV de France, Antoine Dupont.
Dans un premier temps, il affirme que tout ce qui a été fait avec le capitaine des Bleus était maîtrisé. Extrait:
« Je ne voudrais pas qu’on sorte de cette histoire-là en disant que ce qu’on a fait pour Antoine Dupont était risqué. Si on l’a mis sur le terrain, c’est parce qu’on savait que ça ne l’était pas. On a maîtrisé les risques. »
Il regrette le traitement médiatique de la blessure d’Antoine Dupont. Extrait:
« La presse l’avait déjà opéré à 16h00 alors que je l’attendais encore à l’hôpital. Il y avait des journalistes à tous les étages. Ensuite, tout était lié à la reprise d’activité. Il fallait donner des réponses avant même de l’avoir vu ou juste après l’avoir opéré alors que ça n’avait pas de sens. Un coup tout le monde voulait qu’il joue contre l’Italie, un coup 56 % des Français disaient que c’était de la chair à canon, qu’on allait le tuer, qu’il ne fallait pas qu’il joue. On avait l’impression que tout était soumis au vote du public. »
Malgré la forte attente, le professeur affirme ne pas avoir ressenti de pression au moment d’opérer la star du XV de France. Extrait:
« Antoine Dupont, c’est le Stade toulousain, quelqu’un qu’on croise, qu’on connaît. C’est Castelnau-Magnoac, les Hautes-Pyrénées, la Bigorre. Je suis Tarbais. Ça aurait peut-être été plus compliqué d’opérer Ardie Savea, pour différentes raisons. La première, c’est la perspective de pouvoir suivre l’affaire jusqu’au bout, car ce n’est pas le geste chirurgical qui fait tout. Dans le cas de Dupont, ça allait (pour le suivi). La pression vient de tout ce qui se passe autour, du brouhaha, du buzz. »
Il l’affirme : l’opération n’était pas à risque. Extrait:
« Je me souviens avoir opéré un jour avant la fin de la deuxième mi-temps d’un match un joueur qui s’était fait mal lors de la première, a raconté le professeur Lauwers. Si on commence à tergiverser, à attendre que ça dégonfle, c’est perdu d’avance. Ce n’est pas inhérent à Dupont. On n’a pas eu la pression du staff. »
Pour conclure, le professeur a évoqué l’après. Extrait:
« Je regardais beaucoup Antoine pour voir comment ça allait. J’en ai même discuté directement avec Fabien Galthié parce que ça m’intéressait d’avoir sa vision sur sa compétitivité, son niveau de performance… Il m’a dit que tout était normal. J’ai regardé à nouveau le match à la télévision et il prend des chocs directs, il va au plaquage sans aucune appréhension »