Laurent Labit a officiellement quitté le staff du XV de France à l’issue de la Coupe du monde afin d’intégrer le staff technique du Stade-Français Paris avec Karim Ghezal.
Interrogé via Le Parisien, Laurent Labit est revenu sur sa grande déception.
Il explique combien l’élimination des Bleus a été brutale. Extrait:
« C’était dur, brutal. Il faudra du temps pour la digestion. Aujourd’hui, on est encore dans la déception, la frustration. Dans quelques semaines, on se rendra compte de plus de choses. Quand les matchs internationaux reviendront, je regarderai à la télévision…
Il faudra du temps. La déception passera car je suis engagé dans un nouveau projet, un nouveau défi et je n’ai pas le temps de ruminer. C’est aussi pour ça que j’ai voulu reprendre rapidement. J’ai vu la finale, obligé car j’étais à Bayonne avec les joueurs et on l’a regardée ensemble. »
Il félicite les Springboks dans la foulée. Extrait:
« Bravo aux Sud-africains pour ce qu’ils ont fait. Ils étaient dans une poule très difficile puis ils nous jouent avant l’Angleterre et les Blacks… Conserver son titre dans de telles conditions, ce n’est pas rien. Au-delà de notre match… Je crois qu’on leur en fait cadeau, que c’est plus nous qui le perdons qu’eux qui le gagnent. Celui qui gagne a toujours raison, c’est comme ça. »
Il a ensuite raconté son arrivée au Stade-Français Paris avec Karim Ghezal. Extrait:
« La première chose qu’on a faite en arrivant ici, c’est de prendre un moment pour évacuer, parler tous les deux de l’expérience des quatre ans, de l’équipe de France, de la Coupe du monde, de comment on avait travaillé afin de faire le lien avec le Stade Français, de bien poser le fonctionnement, les rôles et les missions de chacun. On en avait besoin. »
Aussi, Laurent Labit n’a pas manqué de tenir des propos forts au sujet du sélectionneur Français Fabien Galthié. Extrait:
« Ma relation avec Fabien Galthié, qui était déjà de longue date, ressort renforcée. C’est grâce à lui que je peux reprendre un club aujourd’hui. Il m’a redonné l’envie de repartir. Rugbystiquement, c’était incroyable de travailler avec lui. Je ne peux que le remercier d’être venu me chercher.
Nos objectifs étaient de rassembler, fédérer et partager. On a vu l’engouement incroyable. Et on a gagné. 80 % des matchs pendant quatre ans. On joue quatre tournois, on termine trois fois deuxième, on fait un Grand Chelem… Ce sont des grands moments qu’on gardera. Les joueurs ont été incroyables en acceptant ce qu’on leur a proposé. »