Le manager du Stade-Toulousain, Ugo Mola a participé à une conférence sur le thème des progrès technologiques au service du sport, en compagnie de l’ancien entraîneur d’Agen et de l’USAP Christian Lanta.
Et lors de cette conférence, le technicien Toulousain a annoncé une donnée assez importante.
Il précise dans un premier temps que les data aident les techniciens à prendre les bonnes décisions. Extrait:
“On a des datas physiques, médicales et des indicateurs de performance, mais ce ne sont que des aides à la décision. Il ne pas oublier le contexte dans lequel on les prend.”
Quelques instants plus tard, il explique que toutes les data préconisaient de faire sortir l’ouvreur Romain Ntamack durant la finale du Top 14 remportée par Toulouse contre le Stade Rochelais, au mois de juin dernier. Extrait:
“En finale de Top 14 contre La Rochelle, Ntamack enchaîne les contre-perf depuis dix minutes, il joue son 31e match de la saison, tous les voyants disent qu’il faut le sortir. Mais quand il marque l’essai de la victoire à la 78e minute, il touche sa vitesse max absolue de la saison !”
Auteur de l’essai de la gagne à la 78ème minute de jeu, Romain Ntamack a finalement disputé l’intégralité de la rencontre et a offert la victoire aux siens.
Ugo Mola précise :
“Ces outils doivent rester à la place de l’outil. Le risque des datas n’est-il pas qu’un coach s’en serve pour se dédouaner quand il est dans l’échec ?”
Malheureusement, Romain Ntamack s’est gravement blessé à un genou quelques semaines plus tard, juste avant le début de la Coupe du monde.
En 2018, Philippe Saint-André évoquait déjà le rôle important des datas dans le rugby. Extrait:
“On a été un peu les derniers à s’adapter aux nouvelles technologies. Pourquoi ? Parce que cela représente des coûts supplémentaires. Pour un effectif de 32 joueurs, il faut acheter 32 GPS. Si on veut bien utiliser ces GPS, il faut un employé à temps plein pour récupérer les données et les exploiter. Tout cela représente de l’argent et ce n’était pas la priorité des présidents de club il y a une dizaine d’années. Les Anglo-Saxons et les Neo-Zélandais ont pris donc pris un coup d’avance sur nous. C’est maintenant rentré dans les mœurs”.