L’ancien demi-de-mêlée de Montpellier, Julien Tomas s’est confié via Actu Rugby.
Ce-dernier est revenu sur le départ de Richard Cockerill et l’arrivée de Bernard Laporte.
Il ne pensait vraiment pas que Bernard Laporte allait débarquer au MHR. Extrait:
« J’étais sûr que ça allait bouger. Quand ça ne va pas en début de saison, et que tu es dernier du classement, dans la maison montpelliéraine il y a généralement un remue-ménage immédiat. Je pense qu’il fallait une réaction.
Je ne m’attendais pas forcément à Bernard. Je pouvais éventuellement penser à un Collazo, ou même à un Eddie Jones, un grand manager – directeur. Le président Mohed Altrad est un peu comme ça, il aime les grands noms connus. Je suis surpris du choix au regard de leurs actualités, mais je me dis aussi que le président a bien choisi son cheval. »
Dans la foulée, il estime que Bernard Laporte pourrait devenir le président du club de Montpellier afin que Mohed Altrad prenne davantage de distance avec le sportif. Extrait:
« Ils ont une relation de confiance, et Mohed Altrad commence peut-être aussi à chercher son successeur en avançant dans l’âge, pour reprendre les rennes d’un club où il sera de moins en moins présent.
Choisir un homme de confiance a quelque chose de logique. Bernard excelle dans les rôles de direction, il l’a prouvé à Toulon et en équipe de France. Son exigence et son côté chef de guerre sont sans doute ce dont a besoin le MHR, peut-être même depuis un moment.
Quand j’étais encore au club, j’ai bien vu comment il fonctionnait, et il y aurait une forme de logique. À l’époque il était déjà moins présent, il a commencé à déléguer davantage avec Vern Cotter, avec Philippe Saint-André, il a pensé même son fils à la tête du club. Il a quand même près de 75 ans… Il cherche un numéro 1 bis, et Bernard Laporte pourrait en être le prototype parfait. Chef de guerre, exigeant, il a été ministre, le poste ne lui fera pas peur. »
Plus globalement, Julien Tomas se dit conquis par le staff mis en place. Extrait:
« Les compétences rassemblées me font plaisir. Le staff qui a été monté, beaucoup de clubs aimeraient l’avoir. Je suis optimiste. Il y a de forts caractères, ils ont tous eu des positions où ils dirigeaient des staffs et des équipes, ils sont tous amoureux de rugby et passionnés, s’ils arrivent à mettre les caractères et les égos de côté, c’est une énorme plus-value pour Montpellier.
Il faut que ces compétences se connectent, mais avec tout ce monde, le club peut à nouveau viser un titre dans les trois années qui arrivent. »
Pour conclure, il indique ne pas être inquiet concernant la formation duo Altrad – Laporte. Extrait:
“En termes d’image pour le club, les polémiques, les casseroles, voir le binôme se reformer peut laisser penser aux observateurs qu’il pourrait y avoir quelques embrouilles quelque part à un moment (rires). Je peux comprendre les réactions que ça ait suscité. L’image actuelle des deux personnages n’est pas bonne pour le MHR.”