Le nouveau manager de Montpellier, Patrice Collazo s’est confié pour évoquer son arrivée au MHR.
Ce-dernier explique confirme qu’il y a une urgence au sein du club Héraultais. Extrait:
On doit d’abord montrer aux joueurs qu’on s’adapte, qu’il n’y a pas de panique, déjà qu’ils ne sont pas dans une bulle de confiance… Surtout leur montrer qu’on est là, il y a une urgence, oui, mais on va essayer de maîtriser ce qu’on peut maîtriser. Si nous (le staff) on s’adapte, ils seront capables de s’adapter.
Il précise ne pas vouloir changer tout le jeu du MHR. Extrait:
Non, non. Les joueurs ont une codification par exemple. On a aussi parlé entre nous, dans le staff, pour définir des choses. Notamment avec Vincent (Etcheto), qui s’occupe de la partie offensive, Benson (Stanley) de la partie défensive. Je les connais bien, tout le monde sait de quoi il parle. On a travaillé par petites touches, mais il faut surtout que les joueurs sentent qu’on est organisé et qu’on ne subit pas les choses. On a surtout fait des modifications sur les structures d’entraînement, et on s’aperçoit que c’est là aussi qu’il y a le plus de marge de progression car on joue comme on s’entraîne.
Je n’ai pas la prétention de tout résoudre. On fait un métier compliqué, je connais bien (les deux anciens entraîneurs) Richard (Cockerill) et Jean-Ba (Jean-Baptiste Elissalde), ça n’a pas fonctionné à Montpellier. Mais Richard a un sacré palmarès qui parle pour lui. La saison s’est mal goupillée, je l’ai vécu aussi avec Brive, il faut du temps mais du temps, on n’en a pas. Il reste encore beaucoup de matches. OK, on est dernier, mais on peut se remobiliser. On va y aller étape par étape en créant les conditions de performance chez les joueurs. Ce week-end c’est Oyonnax et il n’y a pas 50 options. On va aller à l’essentiel, le plus important, c’est de gagner.
Dans la foulée, il envoie un premier scud à ses avants. Il leur demande de se réveiller. Extrait:
Pour envoyer du jeu, il faut d’abord envoyer du combat d’avant. Il peut y avoir une scission entre le profil du paquet d’avants et le profil de la ligne de trois-quarts. Le plus gros travail aujourd’hui, pour moi, est pour les avants, dans tout ce qui est jeu sans ballon et déplacement. Pour bien attaquer, il faut raser la zone de ruck et on n’est pas très efficace là-dedans. Il faut des sorties rapides. Pareil en défense, on ne peut pas avoir une ligne de trois-quarts qui engage et des avants qui ne circulent pas et qui badent.
Envoyer du jeu, oui, mais devant il va falloir mettre le réveil. On va travailler dessus, contre cette impression d’une équipe coupée en deux. On va déjà essayer de faire au mieux ce week-end, avec d’abord un gros engagement individuel et ça rejaillira sur le collectif. Ça vaut offensivement et défensivement.
Il a une pensée pour Jean-Baptiste Elissalde qui est expulsé du staff. Extrait:
On fait un métier compliqué… Jean-Baptiste (Elissalde) a été champion il y a deux ans. Ce n’est pas parce que ça ne marche pas que c’est rédhibitoire. Il y a des contextes. Moi, j’ai de l’énergie, je n’arrive pas à plat. Christian (Labit) a coupé un peu, Vincent (Etcheto) aussi, donc on arrive avec de l’énergie. Il n’y a pas de revanche, on se met au service d’un club et d’une équipe. On n’arrive pas en disant qu’on va tout résoudre. On arrive à plusieurs, avec Bernard (Laporte). Quand on regarde les clichés, j’ai bien compris que ça a fait vendre du papier, tout le monde attend le premier clash (rires) mais on se connaît bien et peut-être qu’il n’y aura pas de clash.
Pour conclure, Patrice Collazo indique que Bernard Laporte a déjà mis les joueurs en phase avec la réalité. Extrait:
Pas les secouer mais il les a mis en phase avec la réalité. On ne fuit pas la réalité, sinon on va s’emplâtrer dans le mur. Il a fait prendre conscience aux gars qu’il fallait se réveiller. Sans ambiguïté. »