Malgré l’arrivée d’un nouveau staff, le club de Montpellier s’est incliné à domicile contre Oyonnax, ce samedi après-midi.
Interrogé via Midi Olympique, le nouveau manager du MHR, Patrice Collazo a expliqué les raisons de cette défaite. Extrait:
On a beaucoup joué chez nous en deuxième mi-temps on a perdu le territoire et l’occupation donc on s’est exposés chez nous. Et quand on a voulu ressortir de notre camp, on a fait plusieurs temps de jeu ce qui est risqué face à Oyonnax et la qualité de son jeu au sol. Et quand on est ressorti de chez nous, notre jeu au pied n’a pas été assez efficace. On a relancé de trop loin, et on s’est usés. Ce qui nous met aussi dedans c’est qu’on va dans l’en-but et qu’on ne marque pas. Il y a eu des progrès parce qu’on a retrouvé une discipline parce qu’on fait sept fautes, on a retrouvé une touche conquérante offensivement et défensivement, on a retrouvé une mêlée, on a marqué sur des « drives » (des ballons portés, NDLR.) alors que cela n’était pas arrivé depuis longtemps et que c’est l’ADN du club…
On a travaillé fort près des lignes, l’équipe est allée chercher un bonus à la fin, chose que l’équipe n’avait pas faite la semaine dernière. On essaye de forcer le truc sur la fin de première mi-temps mais l’essai est refusé. On a solutionné des choses, mais on a manqué de précision dans nos sorties de camp, etc. C’est peut-être la confiance mais j’ai trouvé que l’équipe avait confiance en son engagement, comme l’a montré l’entame où l’on a marqué d’emblée. Hormis sur des premiers temps où les Oyonnaxiens nous franchissent parce qu’ils sont cliniques, on a bien défendu. Ils ont marqué sur un jeu au pied en profondeur, et ça, ça vient d’un problème de communication. Bref, on a solutionné des choses, mais pas toutes. I il faudra en résoudre d’autres.
Il essaye tout de même de voir le positif malgré la défaite. Extrait:
C’est une option. Ce soir, les joueurs ont pris un bonus qu’ils n’ont pas pris la semaine dernière. C’est con ce que je vais vous dire, mais ce soir ils l’ont pris. Alors certes c’est à la marge. Je voulais qu’on reprenne confiance sur les basiques de Montpellier ce soir, la conquête, la touche et la défense. On a retrouvé un contre défensif très performant. On avait mis le focus sur beaucoup de choses cette semaine. On avait demandé de l’engagement et de la discipline, et une énergie collective. On l’a eue, sauf que quand on a été sous pression… Mais on va travailler. Je suis déçu sur le fait que l’investissement des joueurs ne soit pas récompensé.
Si j’étais inquiet, je vous dirais qu’en touche, c’est chaud, en mêlée, c’est chaud, dans l’engagement, personne ne voulait le ballon… Moi, j’ai vu des mecs impatients de marquer, capable de raser les zones de rucks et pas des mecs qui se cachent. Certains voyants sont repassés au vert, celui du classement est au rouge vif mais franchement pour dire que cette équipe est en déficit de confiance depuis six matchs, faire une séquence qui mène à notre essai à la fin, je me dis qu’elle est capable d’aller chercher quelque chose aussi. Ce soir, je ne les accable pas.
Il regrette cependant que son équipe n’ait pas été capable de marquer à 15 contre 13. Extrait:
Peut-être oui. Et si on avait marqué à chaque fois qu’on était allé dans leur en-but aussi. Mais en deuxième mi-temps, ils nous ont coincés chez nous. On a voulu relancer de notre camp, mais on a été sous pression. On va y aller par touches. Si ça se trouve, on prendra 30 pénalités la semaine prochaine et on ramènera un autre résultat. Il faut rassurer les joueurs sur les changements qu’il y a eus.
Il a également parlé du coude en avant de Chris Farrell. Il ne veut pas s’avancer sur la couleur du carton. Extrait:
Franchement, c’est tellement difficile… Rouge, jaune, il y a tellement de degrés… Les arbitres n’étaient pas d’accord pendant la Coupe du monde, alors on ne va pas leur demander d’être d’accord là. Je ne rentre pas là-dedans, parce que le match ne se joue pas là. Je suis déçu pour Arthur parce qu’il faisait un bon match et que c’est un coup d’arrêt. J’ai trouvé Mr Charabas plutôt cohérent tout au long du match, il n’y a pas de souci.
Un gros débriefing est déjà prévu lundi. Extrait:
Quand on va se revoir lundi, ils vont vite voir là où on a été performants ou pas. En première mi-temps, on n’a pas assez attaqué les couloirs par exemple, mais on ne peut pas tout changer aussi vite. Je ne suis pas pour positiver : la tâche est immense, mais je sais aussi d’où l’on part. Les points à travailler, on les connaît : le jeu sous pression, le sang-froid, la lucidité. Antoine, en trois jours, il a remis le curseur sur la touche : défensivement et offensivement, ça a payé. Les mêlées, on en a fait que dix minutes cette semaine, et on a été cohérents. On avait demandé une ligne défensive solide, on l’a eue par moments. Moins sur les premières phases parce qu’ils sont hyperorganisés autour de Théo Millet.
Il s’attend à un déplacement périlleux sur la pelouse de Bayonne. Extrait:
Il faut prendre des points à tous les matchs. On a rectifié le tir sur des choses, on doit augmenter le curseur sur d’autres. C’est sûr que Bayonne ce n’est pas le meilleur endroit pour se relancer, au vu de leur nombre de victoires chez eux… Mais bon, il faut qu’on y aille.
Pour conclure, Patrice Collazo a évoqué la proximité de Bernard Laporte avec l’équipe. Extrait:
Bernard ne supervise pas, mais après il a besoin de sentir les mecs aussi. Ce matin, on s’est retrouvé quand on a fait le « preview » du match, il a dit un mot très bref. Avant tout, c’est un technicien. Ok on a l’image du président de la Fédé, mais c’est un technicien. Il a besoin d’être au milieu des joueurs, dans un vestiaire, sur le terrain. C’est un entraîneur. Ça, vous ne le perdez pas, c’est toujours en vous. Toute la semaine, il a eu une justesse d’intervention et puis il y a un staff quoi. Je ne suis pas sûr qu’il ait fonctionné différemment quand il était président de la FFR. À un moment, il peut dire quelque chose technique parce qu’il a une légitimité mais il n’y a pas eu couche et surcouche et surcouche de discours…