Le capitaine de Clermont, Arae Simone s’est confié via Midi Olympique pour évoquer le début de saison effectué par son équipe.
Il indique avoir été affamé de faire son retour sur les terrains du Top 14, lui qui avait été un peu mis de côté par le staff. Extrait:
Affamé ! J’étais vraiment affamé de revenir sur le terrain. J’étais très frustré évidemment, mais l’équipe doit prévaloir sur tout. Je mets mes sentiments de côté. Si l’équipe joue mieux sans moi, je dois l’accepter. J’avais sûrement besoin de ce petit coup de pied aux fesses pour me remettre au niveau. C’était vraiment dur de voir les gars se battre sur le terrain sans que je puisse en être.
Je ne suis pas le genre de personne qui montre mes émotions devant les gens. Je me suis concentré sur moi-même, je devais montrer à Christophe Urios la faim que j’avais de rejouer. C’est tout.”
Il a tout de même décidé de prolonger son contrat avec Clermont. Extrait:
C’est un grand club. Pour ma famille et moi-même, la question ne s’est pas posée. L’année dernière a été difficile pour moi mais la ville et les Clermontois m’ont toujours soutenu, la région est très accueillante. Il y a eu beaucoup de distractions au sein du club l’année dernière, que ce soit au sommet ou chez les joueurs. Je voulais vraiment faire partie de ce changement de culture, tout en étant un joueur sur lequel on peut compter dans la vie quotidienne mais également pour ceux qui veulent venir à Clermont.
Christophe et son staff sont arrivés, il y a eu beaucoup de changements mais je pense que nous sommes sur la bonne voie avec sa méthode très directe. Ma famille adore la région et la ville donc cela a fortement pesé dans ma décision. Nous avons les meilleurs supporters du monde, je n’ai jamais vu un stade comme le Marcel-Michelin avant. C’est un privilège de faire partie de la famille de l’ASM.
Un retour en Australie était pourtant possible pour lui. Extrait:
Il y avait plusieurs options, mais je suis vraiment heureux ici. Je n’ai jamais vraiment pensé à partir, que ce soit pour l’Australie ou dans un autre club français. J’ai pris la bonne décision en restant ici. Même si cela prend du temps, je veux faire partie du renouveau de Clermont.
Dans la foulée, il explique les grandes différences entre le Top 14 et le Super Rugby. Extrait:
La pression de la relégation, l’arbitrage maison… Non je rigole ! Plus sérieusement, le Top 14 est bien plus physique que le Super Rugby. Chaque match, il y a des gros bulldozers de 150kgs à plaquer… (il souffle). Le niveau d’excitation est également bien plus grand. Peu importe le stade, il y a une ambiance énorme à chaque match. C’est incroyable à voir, et cela se retrouve dans l’équipe nationale et chez les jeunes.
Concernant sa carrière internationale, il ne se fixe aucun objectif particulier. Extrait:
Oui et non. Mon objectif premier est évidemment de bien jouer à Clermont et de manière plus constante. C’est le discours bateau, mais ce n’est qu’en jouant bien en club que je pourrais peut-être retrouver les Wallabies. Je ne mets pas cet objectif de côté, mais il n’est pas prioritaire à ce jour.
Je pensais que le départ d’Eddie Jones était une blague, au départ (il souffle). Les jeunes qui ont participé à la Coupe du monde ont gagné beaucoup d’expérience, c’est sûr, mais l’échec a dû être traumatisant pour eux. Le chagrin de ce Mondial restera à jamais dans leurs têtes. J’ai regardé cela de loin, je ne suis pas assez compétent pour en parler, mais en tant que supporter c’était évidemment très dur de voir certains de mes anciens coéquipiers échouer de cette façon. Le président de la fédération (Hamish McLennan) est parti, c’est une bonne chose. Je ne pense pas qu’il ait fait du bon boulot. Plusieurs personnes de la gouvernance sont également parties, c’est bien que la fédération se rende compte de ses erreurs. C’est triste à voir mais il faut maintenant avancer.
Il explique ensuite pourquoi il est toujours souriant. Extrait:
Je ne sais pas… J’ai toujours été comme ça ! J’ai toujours le sourire, je ne montre jamais d’émotions négatives. Je pars du principe qu’il faut être reconnaissant de cette situation. Y compris le simple fait de se réveiller après une nuit de sommeil. Des milliers de personnes vivent des heures difficiles à Gaza ou en Israël, donc cela ne sert à rien d’être de mauvaise humeur quand on est joueur de rugby. Je fais le plus beau métier au monde et je serai toujours content et reconnaissant de ma situation. Et je veux que mes proches sourient autant que moi !
Pour conclure, Irae Simone explique que l’ASM doit absolument se qualifier dans le top 6 cette saison. Extrait:
Oui. Ce n’est pas négociable. Je sais ce que cela représente pour la région et je vois que notre équipe est calibrée pour les phases finales.