Le club de Clermont reste sur deux défaites consécutives : à domicile contre Toulon et sur la pelouse du Stade-Toulousain le week-end dernier.
Interrogé via Midi Olympique, le manager Clermontois Christophe Urios s’est confié avant la réception du Racing 92, ce samedi soir.
Il évoque forcément un match important pour son équipe. Extrait:
C’est un match important, mais comme toutes les rencontres de Top 14. On a davantage parlé de remettre l’église au centre du village, on en a besoin. On retrouve le Michelin, on accueille le Racing qui est une bonne équipe et on a envie d’imposer notre plan de jeu. On ne se préoccupe pas de savoir ce qu’il va se passer si on gagne ou on perd. Mais on a besoin de s’affirmer !
Il refuse cependant de parler de revanche suite aux deux défaites consécutives concédées contre Toulon et le Stade-Toulousain. Extrait:
Non. Si on a une revanche à prendre c’est contre nous-mêmes, pas contre le Racing. Le match de Toulon ne doit pas nous arriver, notamment. Mais il est clair que cette réception fait partie de ces matchs importants qui construisent une saison. D’une manière globale, le groupe s’entraîne très bien depuis le début de saison, on a fait un match plus qu’intéressant à Toulouse. Contre le Racing, ce sera un test de caractère et d’état d’esprit. Ce n’est pas négociable chez moi, on progresse dans ce domaine. On va affronter la meilleure équipe de ce début de championnat donc il faudra qu’on élève le curseur. Mais on est prêt, contrairement à la semaine de préparation face à Toulon.
Il rappelle que son équipe s’était manquée dans la préparation avant de recevoir le RCT. Extrait:
Au-delà de l’aspect organisationnel, où on n’a pas pu s’entraîner correctement avant de recevoir le RCT, j’associe la performance à trois choses : l’engagement individuel, le respect du projet sportif et l’exemplarité de nos meilleurs joueurs. Sur le match de Lyon par exemple, il n’y avait aucun de ces trois aspects visibles. Cela nous a également manqué contre Toulon. Avec l’expérience et la qualité de notre équipe… Ce n’est pas possible ! Mais aujourd’hui, on sent qu’on est différent, cela se voit comme le nez au milieu de la figure ! Les prises de balle, les passages au sol et les déplacements sont plus rapides et précis. C’est un grand défi qui se présente face à nous contre le Racing !
Il ne cache pas avoir ménagé ses cadres contre Toulouse après avoir été déçu de leurs prestations contre Toulon. Extrait:
Non. La plupart ont été ménagés à Toulouse parce que j’avais été déçu de leur match face à Toulon et ils avaient besoin de se régénérer. J’attends d’eux qu’ils portent l’équipe, comme face à Bayonne ou Montpellier par exemple. Les leaders doivent tout le temps porter l’équipe et être exemplaires. Ce n’est pas un problème de qualité, mais de comportement. Mais je n’ai pas un seul doute sur mes joueurs.
Il indique avoir un groupe bien fourni. Extrait:
Lundi, on était quarante-deux à l’entraînement mais mercredi on a eu quatre joueurs souffrant de gastro-entérite… La sélection naturelle s’est mise en place (rires). Mais on a tellement souffert la saison dernière… On ne pouvait pas faire ce qu’on voulait parce qu’on avait beaucoup de blessés. Ce n’est pas facile de trancher, il faut savoir l’expliquer aux joueurs, mais on essaie toujours de mettre la meilleure équipe selon la semaine d’entraînement et le profil de notre adversaire.
Dans la foulée, il n’a pas manqué de parler de son capitaine Irae Simone, lequel s’était totalement manqué contre le LOU. Extrait:
On n’était pas content de lui à Lyon sur le plan de l’exemplarité. Nul n’est au-dessus de l’équipe, même quand on est capitaine. Julien Hériteau a été bon pendant plusieurs matchs, mais j’ai trouvé qu’Irae a été très bon à Toulouse, dans sa façon d’aborder le match et la situation. Nos réunions avec lui n’ont pas été faciles, mais elles étaient transparentes et honnêtes. Et dans ce cas-là, il y a deux situations possibles : soit de dire que l’entraîneur est un con, mais il y a peu de chances de jouer avec moi, ou de se dire que l’entraîneur a raison et qu’il faut que je rentre dans le cadre. Lui a eu cette démarche. Il a rongé son frein et quand il a eu l’opportunité à Toulouse il a été capable d’amener cette jeune équipe vers un match exemplaire en termes d’état d’esprit et de combat. Le Racing est un match important pour tout le monde, du capitaine au 28ème homme.