Huit défaites consécutives en neuf journées de championnat.
Voilà le triste bilan du début de saison cauchemardesque effectué par le club de Montpellier.
Méconnaissables sur les terrains du Top 14, les Héraultais sont logiquement lanternes rouges du championnat.
Samedi, ces-derniers se sont inclinés assez largement sur la pelouse de Bayonne (34-19).
Les arrivées du nouveau staff sportif et de Bernard Laporte en tant que directeur sportif n’ont pas encore choqué le groupe.
Interrogé via L’équipe, le président du MHR, Mohed Altrad a brisé le silence.
Il fait un point sur la situation et sa décision de changer tout son staff. Extrait:
Cette défaite, comme celles d’avant, ne fait jamais plaisir évidemment. Il ne faut pas oublier que nous avons manqué de stabilité à Montpellier avec plusieurs staffs successifs ces dernières années. Ça a été particulièrement chahuté chez nous. Après le départ de Vern Cotter, Xavier Garbajosa était arrivé à l’été 2019. Puis Philippe Saint-André a pris la suite en milieu de saison (en janvier 2021) et on a perdu cinq matches d’affilée avant de se sauver en fin de saison. Mais malgré tout, on a gagné le Challenge européen (au mois de mai).
Philippe a continué avec un titre de champion en 2022. Ensuite, il a recruté Richard Cockerill et vous savez ce qui s’est passé avec lui… Certains pensaient que ça ne servait à rien de changer de staff une nouvelle fois, j’ai donc attendu. Mais on était arrivé à un stade urgent et ça l’est encore plus aujourd’hui. Un nouveau staff a depuis été constitué avec Bernard Laporte (comme directeur sportif).
Il explique ensuite pourquoi il a décidé d’engager Bernard Laporte. Extrait:
C’était le seul qui était disponible et il avait envie de faire quelque chose dans ce club. Il est allé chercher à son tour des gens qui étaient disponibles. J’ai appelé Bernard Laporte un samedi (le 18 novembre) et quelques heures plus tard son équipe était constituée avec Patrice Collazo, Vincent Etcheto et Christian Labit. Le lendemain, ils (les coachs) étaient au club. Tous ces changements amènent une forme d’instabilité. On se bat aujourd’hui. À Bayonne, on a visé la conquête, la discipline et le jeu au pied. Et tout n’a pas fonctionné comme on l’aurait souhaité. Notre mêlée n’a pas été dominante, on a perdu des ballons en touche.
Il est ensuite revenu sur la défaite du week-end contre Bayonne. Il tente d’analyser cette défaite et de l’expliquer. Extrait:
Au bout de huit défaites d’affilée, c’est bien sûr compliqué moralement. On continue, on n’a pas d’autre choix de toute façon. Les membres du staff se connaissent et s’entendent bien. Ils ne cherchent pas à révolutionner le système de jeu mais à respecter des fondamentaux. Une semaine plus tôt, on a mal défendu mais malgré tout on aurait pu battre Oyonnax (21-26). Sur les matches précédents, on avait aussi perdu parfois de très peu comme contre le Racing (16-19, le 29 octobre), Clermont (17-20, le 11 novembre).
Samedi on est tombés sur une équipe qui a remporté son 23e match devant son public de Jean-Dauger. On a fait des fautes et on a donné des essais, sans doute à cause d’une forme de doute et de fébrilité. Comme l’a dit Patrice Collazo, c’est statu quo puisque Perpignan a aussi perdu (35-6 contre La Rochelle). Il faut travailler. On se bat. Contre Bayonne, il y a eu ainsi quelques aspects positifs puisque nous étions présents dans le combat.
Il se veut optimiste pour la suite. Extrait:
Oui, on reste optimistes. Évidemment, ce n’est pas facile. L’ambiance est lourde avec les défaites. On a beaucoup de brouillard dans la tête. Le Challenge européen dès le week-end prochain (à Newcastle), va peut-être nous relancer. Ça avait été le cas il y a deux ans. Nous avions été performants et nous étions allés au bout de la démarche et on s’était sauvés en Top 14.