La fédération anglaise de rugby et le diffuseur du championnat d’Angleterre TNT Sports veulent poser des micros sur certains joueurs pendant les matchs. Une idée pour booster les audiences qui fait réfléchir aussi en France.
Les terrains de rugby sont le théâtre de nombreuses innovations. Il suffit de regarder en arrière: cela fait plus de 20 ans (au début des années 2000) que le diffuseur du Top 14, Canal+, a ouvert les micros des arbitres, permettant aux téléspectateurs d’entendre les directives en direct. Une sonorisation qui semble aujourd’hui banale pour les fans de rugby mais qui n’est toujours pas mise en place en football.
Et c’est encore sur les terrains de rugby qu’émerge une nouvelle réflexion. Celle de sonoriser les joueurs eux-mêmes. Si le débat n’est pas encore clairement lancé en France, il est sur les rails au Royaume-Uni. Selon le quotidien anglais Daily Mail, la fédération anglaise et le diffuseur de la Premiership (le championnat d’Angleterre) attendent le feu vert de World Rugby pour pouvoir poser des micros sur certains joueurs triés sur le volet chaque week-end.
Précision importante: il n’est pas question ici de diffuser en direct à la télé le son des joueurs, contrairement aux arbitres. Ces enregistrements seront utilisés après les rencontres, par la chaîne TNT Sports, pour proposer des images encore plus immersives. Une manière pour un championnat en pleine crise économique d’aller chercher de nouveaux téléspectateurs.
Déjà testée lors de match de Union Rugby Championship cette année, la sonorisation des joueurs pourrait donc se généraliser en Angleterre. Et les acteurs du rugby français n’en ont pas perdu une miette.
Selon les informations de RMC Sport, la question a bien été posée cette semaine lors d’une réunion entre la Ligue nationale de rugby, qui organise le Top 14, et le diffuseur Canal+. Le championnat de France n’est pas soumis à la même urgence d’augmenter ses revenus. Mais si elle est validée et développée outre-Manche, nul doute que la sonorisation des joueurs intéresse au plus haut point la chaîne cryptée française.
Pour l’instant, l’idée est embryonnaire en France. Et du côté de la LNR, on s’attend à ce que les clubs freinent des quatre fers au nom de la protection des joueurs. Même si au sein de l’instance, on rappelle que les deux-tiers des revenus du rugby professionnel français viennent des droits télé payés par Canal+.
Via RMC Sport