Le manager du Stade-Toulousain, Ugo Mola s’est longuement confié via L’équipe pour évoquer la problématique des internationaux Français vis-à-vis des clubs du Top 14.
Ce-dernier est lassé de voir que certains pestent encore contre les clubs du Top 14 alors que les clubs Français ont fait leur maximum ces dernières années pour aider les Bleus.
Dans la foulée, il refuse absolument que quiconque vienne lui expliquer comment il doit gérer ses internationaux Français.
Il rappelle que le Stade-Toulousain a déjà fait énormément d’efforts. Extrait:
“On ne peut pas encore taper sur les clubs. Il y a une convention signée jusqu’à la Coupe du monde 2027. La formule des 42 a été vantée comme celle nous permettant d’être champion du monde… La FFR nous en propose une nouvelle, plus protectrice, alors qu’on risque enfin de se mesurer à la Nouvelle-Zélande et à l’Afrique du Sud sur leurs terres lors de tournées d’été dignes de ce nom.
Ma philosophie est : pour battre les meilleurs, il faut être exposé aux meilleurs. Ma volonté est claire : qu’on ne vienne pas me dire comment gérer mes internationaux. Depuis quatre ans, je n’ai pas la sensation d’avoir été un frein à ce que mes joueurs ne puissent pas être performants pour les échéances internationales. Et rebelote, on nous sollicite pour quatre ans de plus.
Le Stade Toulousain a fait beaucoup d’efforts. Nous sommes prêts à les maintenir. Mais sur un rythme qu’on connaissait et qui nous a permis de nous organiser sur le plan sportif (effectif et recrutement) et financier (salary-cap). Je rappelle qu’il y a déjà eu des modifications dans la rétribution de la Ligue sur les accords concernant les crédits salary-cap. La LNR (Ligue nationale) s’est adaptée en permanence aux besoins de l’équipe de France. C’est peut-être l’adaptation de trop. Vu la période et les efforts consentis, on aurait espéré qu’il y ait une forme d’assouplissement. Au moins sur cette année post-Coupe du monde. Nous avons besoin d’un sas de récupération.”
Pour conclure, Ugo Mola compare les internationaux Français a des enfants de parents divorcés. Il s’explique. Extrait:
“Mettons la machine à laver sur pause pour repartir sur de bonnes bases. Le cas des internationaux me fait penser aux enfants de parents divorcés. Déjà, il ne s’agit pas d’une garde partagée. La FFR a juste quelques week-ends. Aujourd’hui, la “mère fédé” a eu beaucoup les enfants. Le “papa club” a envie de les voir ! (Il se marre). C’est difficile car les joueurs sont pris entre deux feux. Pour ne rien cacher, il y a eu des discours très culpabilisants… Notamment concernant Antoine Dupont.”