Le Stade Rochelais traverse une période délicate.
Auteurs d’un début de saison difficile, les Maritimes sont à la traîne en Top 14 et ont perdu leur deux premiers matches de Champions Cup.
Lors d’un entretien accordé à L’équipe, le directeur général du Stade Rochelais Pierre Venayre assure que tout va bien au sein du club.
Il affirme bien vivre cette période, avec seulement quatre victoires en douze matches. Extrait:
J’ai quinze ans de club, ce n’est pas une période que je trouve compliquée à vivre. On la vit bien parce qu’on la vit ensemble. On a partagé des moments de victoire, on les a bien célébrés quand ils sont arrivés. Quand les choses sont plus compliquées et qu’on comprend pourquoi elles le sont…
Je me souviens de ce que j’ai pensé à Dublin au printemps dernier après le deuxième titre de champion d’Europe : “Ouah, le club s’est positionné à très haut niveau.” Forcément, tu te dis qu’un jour, il se peut que la dynamique s’essouffle un peu, c’est normal. Aller quasiment au bout de toutes les compétitions jouées pendant trois saisons de suite (cinq finales sur six), ça a pompé tout ce que ça pouvait pomper en termes d’énergie mentale et physique pour le staff et les joueurs. On a terminé la saison dernière sur deux finales dont une perdue dans les dernières secondes (en Top 14 contre Toulouse, 29-26) avec toutes les séquelles que ça laisse.
Le staff a décidé d’avoir l’intersaison la plus longue possible pour laisser tout le monde se reposer. Il y a eu très peu de temps de préparation avant la reprise, les internationaux étaient absents avec la Coupe du monde. Plein de facteurs font qu’on est dans une période plus complexe. Mais on aime bien vivre ces périodes aussi dans un club, c’est là où on voit les liens qui nous unissent. On voit bien la frustration et la déception du staff, des joueurs, qui perdent des matches de peu. Mais on est confiant dans le fait que ça va s’arranger.
Il l’affirme : La Rochelle est encore dans la course. Extrait:
Je n’ai pas trop de doute là-dessus. Et un test, c’est quand tu le décides, là on subit un peu les choses. On est déçus, mais on est encore dans la course dans les deux compétitions, même si on sait que la tâche sera ardue en Coupe des champions. On a eu un tirage extrêmement défavorable qui laisse un peu perplexe, avec un match d’ouverture qui est la revanche de la dernière finale. On l’a dit aux responsables de l’EPCR : c’est assez aberrant de nous faire jouer un dimanche contre le Leinster et le samedi suivant au Cap (en Afrique du Sud). Mais ça fait partie du sport, des éléments externes qu’on a à gérer.
Il rajoute ne pas être inquiet pour l’avenir. Extrait:
Non. Le staff et les joueurs font tout pour rétablir la performance. On ne panique pas sur la question des résultats. Et on voit que ce n’est pas loin. L’équipe n’est pas à la rue.
Un club peut toujours se permettre d’avoir une saison sans phase finale, c’est la base du sport, il faut avoir l’humilité de l’accepter. On a appris à gagner, il nous a fallu du temps pour le faire. Le corollaire, c’est d’apprendre qu’on ne gagnera pas tous les ans. Ce n’est pas ce qu’on veut mais ça fait partie d’un club, c’est pour ça qu’on fait attention à ce que la vie du Stade Rochelais ne se résume pas au fait d’être champion ou non. Ce club, c’est aussi une histoire, un lien avec son public, ses partenaires, une structure de formation, des licenciés, etc. Ça nous donne du recul quand les choses sont plus compliquées. On navigue avec une vision à moyen terme.