Frustré de ne pas avoir pu participer à la Coupe du monde avec le XV de France en raison d’une blessure, le deuxième ligne Paul Willemse refuse de tirer un trait sur les Bleus.
Il affirme toujours vouloir jouer avec le XV de France. Extrait:
Oui. Si le staff trouve que je suis en forme, je serai content d’être sélectionné. Mais c’est d’abord ma responsabilité de montrer que je suis en forme en club.
Interrogé via L’équipe, Paul Willemse explique pourquoi qu’il pensait que sa carrière allait se terminer en raison des nombreuses blessures dont il a été victime. Extrait:
J’ai pensé un moment que le rugby pouvait s’arrêter. Dans les moments difficiles, je pensais toujours à cette motivation quinze de France, à cette Coupe du monde. Mais quand vous enchaînez les blessures, ce qui ne m’était jamais arrivé dans ma carrière, un an et demi de merdes, vous commencez à perdre confiance et vous vous dites : “Est-ce que c’est le début de la fin ? Est-ce que c’est votre corps qui vous dit stop ?”
Vous vous posez tellement de questions. Je ne savais plus si je pouvais, si je voulais continuer à jouer. Vous ne faites pas de bons matches, ni en équipe de France, ni en club. Le club est énervé et c’est normal parce que je ne jouais pas beaucoup ou pas bien. Je pars en équipe de France, c’est compliqué aussi. Vous sentez le stress, la pression alors que la Coupe du monde arrive.
Il a clairement songé à arrêter sa carrière. Extrait:
J’ai commencé à penser à arrêter. Ça m’a traversé l’esprit. Mais j’ai une femme solide (rires), elle a insisté sur le fait que ce n’était pas le moment pour prendre une telle décision avec des émotions aussi négatives dans ma tête. J’ai aussi beaucoup discuté avec mon pasteur et mon meilleur ami. Aujourd’hui, tout va bien, même si c’est compliqué collectivement.
Finalement, une carrière, c’est 80 % de problèmes, mais on se bat pour les 20 petits pourcents de bonheur qui valent tellement le coup. J’ai eu ma dose de bonheur, ma dose de galères, j’espère maintenant que ça va s’équilibrer dans le bon sens (rires).