L’ouvreur Camille Lopez a récemment prolongé son contrat avec l’Aviron Bayonnais d’une saison supplémentaire.
Le voilà désormais lié avec le club Basque jusqu’au mois de juin 2025.
Interrogé via L’équipe, ce-dernier indique ne pas réellement savoir s’il s’agit de son dernier contrat ou s’il prolongera encore le plaisir en 2025. Extrait:
Je ne sais pas. Tant que je me sens bien… Je suis plutôt épargné par les blessures depuis le début de ma carrière. Je n’ai eu que deux gros pépins, et j’espère sincèrement qu’il n’y en aura pas d’autres. Une carrière, ça tient vraiment beaucoup à ça, à la manière dont ton corps réagit. Je sais que j’approche de la fin, mais tout dépend de l’état physique, mais aussi du mental. Physiquement, ça va. Je me sens bien.
Il rappelle que mentalement, être un joueur de rugby n’est pas simple. Extrait:
C’est vrai, les gens ne se rendent pas compte. Ils pensent qu’on a de la chance, qu’on s’amuse, qu’on joue au rugby, qu’on vit de notre passion, mais la charge mentale est lourde. Il y a beaucoup de travail, de contraintes, de répétition. C’est redondant, et parfois, je n’en peux plus du rugby. Ce n’est plus ma tasse de thé. Je peux vous assurer que ça m’a fait du bien de changer de projet après huit années à Clermont (2014-2022). Parce que parfois, même si le club t’apporte beaucoup de choses, qu’il t’a permis de grandir, de t’épanouir, il y a comme une forme de lassitude. Je parle souvent de ça avec certains collègues.
Il indique ne pas avoir de remède miracle lors de ses périodes de burnout. Extrait:
Non, il n’y a pas de remède miracle, mais il faut savoir s’échapper même si on a un emploi du temps hyper chargé. Il faut arriver à trouver le temps, à penser à autre chose, à faire autre chose, à petites doses. Depuis que je suis revenu ici par exemple, je rejoue pas mal à la pelote. Cela me fait du bien. Et encore une fois, changer de club m’a aussi fait du bien, me retrouver à participer à un nouveau projet, à me sentir impliqué à Bayonne, non loin de chez moi. Et c’est un projet qui marche en plus, avec une qualification européenne dès la première année. Pour un promu, c’est rare.
Il indique qu’à Bayonne, la pression est toujours très forte. Extrait:
On sait qu’ici, l’exigence est très élevée avec un public fanatique, c’est une terre de rugby. Mais il faut être réaliste, et je connais le Top 14, la deuxième année est toujours plus complexe. Ce qu’on a réalisé, c’était miraculeux. On avait une bonne étoile avec un nombre important de matches qu’on aurait dû perdre, et qu’on a finalement remportés. Et puis, on a aussi eu la chance d’être pris souvent à la légère par l’adversaire, eh bien ça, c’est terminé. Donc, je savais que ça allait se passer comme cela (Bayonne est actuellement 11e de Top 14), mais il faut bien être conscient qu’au quotidien on fait tout pour essayer de revivre la saison qu’on a vécue l’an dernier.