C’est grâce à un essai marqué à la dernière minute de jeu par Rémy Baget que l’Aviron Bayonnais s’est imposé à domicile conter le Racing 92, ce samedi après-midi.
Interrogé via Midi Olympique à l’issue de la rencontre, le manager de Bayonne, Grégory Patat a exprimé son grand soulagement.
Il évoque un scénario totalement fou. Extrait:
Il est pas mal, quand même. Il fait partie de mes préférés. C’est le préféré. Aujourd’hui, il y a 3-17 à la mi-temps, mais un contenu très performant de notre côté. Nous avons 60 ou 70 % de possession. On prend deux essais en contre, sur des fulgurances de leur part. On savait qu’ils avaient des facteurs X pour nous mettre à mal. C’est dommage, parce qu’on a eu des opportunités de marquer, mais, comme on dit, on n’a pas su les mettre au fond.
On a manqué de réalisme, il y a deux essais refusés, Erbinartegaray finit dans l’en-but. Il y avait des passes supplémentaires à faire, mais on ne les a pas utilisées. Elles nous auraient permis de marquer, mais on n’a pas osé les faire. Par rapport au contenu du match, on fait une prestation XXL.
Selon lui, les consignes n’ont pas été respectées par ses joueurs. Extrait:
On voulait les agresser dans les collisions et maintenir la possession. On se rend compte que quand on est fluctuant dans l’intensité ou l’engagement, on est très moyen. On ne va pas se mentir, à Perpignan on n’a pas existé sur les ballons portés, on a pris cinq ou six contre-rucks dans les couloirs. Tu ne peux pas gagner au rugby avec ça. C’est avant tout un sport de combat. On avait redéfini notre ADN, le caractère de notre jeu et c’est là où on est allé le chercher.
Il est presque fatigué de ce scénario incroyable. Extrait:
C’est un scénario de dingue. Il y a les titulaires, les remplaçants, ceux qui sont hors groupe et chacun doit amener sa pierre à l’édifice. Nous avons réitéré ça dans le vestiaire. À l’Aviron, il n’y a pas de remplaçants ou de titulaires, on veut des joueurs de l’Aviron, tout simplement. C’est incroyable. Dans notre lexique, on a un mot, c’est l’audace. On veut taper fort, avoir du caractère, mais il y a aussi cette partie d’audace qu’on veut aller chercher. Elle caractérise bien le jeu de l’Aviron. On voit la pénalité vite jouée par Guillaume Rouet, qui doit mieux se terminer, la dernière passe au pied de Camille Lopez, le grand pont de Rémy Baget. Si on n’a pas des joueurs qui profitent de ces instants, peut-être qu’on n’a pas ce scénario.
Pour conclure, il félicite ses joueurs pour cette incroyable victoire. Extrait:
On se le dit tout le temps. Après, à la mi-temps, on se dit que si on continue, on va le faire. Il fallait évacuer cette frustration. À un moment, on leur donne des pénalités gratuites, qui permettent de creuser un peu plus l’écart au score. L’objectif, c’était de revenir à moins d’une marque et d’être toujours là. J’ai senti pas mal d’agacement de la part de mon équipe, mais il faut savoir rester froid. […] Aujourd’hui, il faut féliciter les joueurs. Même si ça passe ric-rac à la dernière action, je pense qu’on fait l’une des plus grosses prestations à Jean Dauger. Il ne faut pas oublier qu’on a marqué trois essais face au premier, qui est difficile à manœuvrer. On met 27 points à la meilleure défense du championnat. Si en première mi-temps, on sait scorer au bon moment, je pense qu’on peut s’amuser encore plus.