Invité dans les Grandes Gueules de RMC Sport, l’ancien arbitre de Top 14, Laurent Cardona s’est confié sur les polémiques arbitrales et les nombreuses faites autour de l’arbitrage.
Ce-dernier explique pourquoi les contestations sont toujours plus nombreuses semaine après semaine.
Mais selon lui, les valeurs du rugby existent toujours.
Il fait le point. Extrait:
“On est plus sévère dans le jugement avec les arbitres. J’ai entendu que plus il y a de l’argent plus le nombre de contestations montent. C’est vrai. Le rugby est un sport de valeurs, de combat collectif, qui ne rentrera jamais dans les dérives que d’autres sports peuvent connaitre. On a des limites à tout. Toutes les écoles de rugby en France, on apprend aux joueurs de respecter l’arbitre, d’être d’accord avec l’arbitre même si on n’est pas d’accord. Ces valeurs inculquées existent encore. A haut-niveau, si on veut rentrer dans la technique, il y a la vidéo et le bunker mais ça ne suffit pas car il y a 1 000 règles au rugby et tout ne peut pas être vu à la vidéo. Il faut que l’arbitre ait son propre jugement et ce sera toujours comme ça.
Le patron reste celui qui tient le sifflet, toujours. Les autres sont des assistants de l’arbitre pour l’aider à prendre les bonnes décisions. Sur le terrain, on sait très bien que c’est celui qui a le sifflet qui est le patron. Je travaille avec Angoulême en Pro D2 et on sait très bien que c’est celui qui a le sifflet qui décidera et qui prendra ses décisions.
Le rugby est ultra médiatisé et on en fait beaucoup plus qu’avant, les réseaux sociaux s’en mêlent. Bien sûr qu’un entraîneur peut être énervé d’avoir perdu sur une décision injuste, mais c’est dans tous les sports ! Les valeurs du rugby existent encore. World Rugby fait tout son possible pour s’ouvrir à autre que la petite famille du rugby est c’est normal car si on veut développer notre sport, il faut s’ouvrir. Mais en s’ouvrant, on fait rentrer on fait rentrer une population différente. Cette année, des millions de personnes ont découvert le rugby avec la Coupe du monde en France.”