L’ancien entraineur de l’attaque du XV de France, Laurent Labit est désormais technicien au sein du staff du Stade-Français Paris.
Ce-dernier s’est longuement confié via Midi Olympique pour évoquer l’équipe de France.
Il l’annonce : l’attente sera encore plus forte autour des Bleus, dans les semaines à venir. Extrait:
L’attente, elle était déjà énorme lors du premier mandat. Ces dernières années, Fabien Galthié a replacé le XV de France dans le top 3 mondial, le ratio de 80 % de victoires en atteste. Et puis, les gens oublient trop souvent que notre équipe était encore très jeune pendant la dernière Coupe du monde. Elle n’avait pas la maturité collective de l’Irlande, de l’Afrique du Sud ou de la Nouvelle-Zélande. Personnellement, je vois donc sur ces quatre prochaines années une équipe de France encore plus forte qu’elle ne l’était jusque-là. Elle a la capacité de se payer (sic) en 2027. Car ce premier titre, on l’attend tous.
Il a ensuite parlé du retour de Grégory Alldritt à la compétition, ce week-end contre Toulouse. Extrait:
Greg est joueur qui, à un poste très exigeant, ne joue jamais à l’économie. Il avait besoin de se régénérer après la Coupe du monde et je m’attends aujourd’hui à ce qu’il réalise un très bon Tournoi. D’ici le 2 février (date du France-Irlande, NDRL), il sera dans les clous.
Questionné sur le rugby Gallois, il préfère se montrer très prudent. Extrait:
Cela fait quelques saisons que le rugby gallois est en perte de vitesse, notamment en Champions Cup où les franchises de la principauté ne rivalisent plus. On ne les voit plus qualifiées. On ne les voit plus briller. Mais attention : ces Gallois moribonds avec leurs provinces ne sont plus les mêmes, dès lors qu’ils enfilent le maillot rouge. Le déplacement à Cardiff sera difficile mais je vois les Français s’y imposer.
Puis il parle de l’Angleterre. Extrait:
À son arrivée en poste (hiver 2023, NDLR), Steve Borthwick a hérité d’un vestiaire coupé en deux, entre une génération arc-boutée sur un jeu conservateur et une autre, avec des idées moins figées. Sur la Coupe du monde, les Anglais sont clairement revenus à leur fonds de commerce historique mais il sera intéressant de voir comment ils abordent ce nouveau cycle : le choix du numéro 10, avec Marcus Smith ou George Ford, donnera ici une première indication.
Dans la foulée, il explique pourquoi il s’agit d’une très bonne chose que le pilier droit Uini Atonio décide de poursuivre sa carrière avec les Bleus. Extrait:
Je pense, oui. Ce choix est bon pour tout le monde : pour le XV de France et le Stade rochelais.
Uini a un profil particulier : il a besoin d’avoir des objectifs élevés pour maintenir son niveau. S’il n’avait que le club, il pourrait se relâcher et ce ne serait bon pour personne. De son côté, l’équipe de France a besoin de Uini parce qu’en plus de ses qualités en mêlée fermée ou dans le jeu courant, il est un sacré bonhomme, qui facilitera le passage et l’éclosion de Sipili Falatea ou Thomas Laclayat…
Pour conclure, Laurent Labit évoque le talent de Léo Barré qui pourrait un joueur intégrer le groupe France. Extrait:
Léo a d’indéniables qualités. Il sera un jour un très grand joueur. Il a juste perdu un peu de temps, au club, parce qu’il était tellement doué qu’on l’a un temps promené à tous les postes. Ça ne lui a pas permis d’exploser plus tôt. Depuis un mois, on l’a donc fixé à l’arrière et depuis, tout est plus clair pour lui : il bosse le poste, enchaîne les matchs. Dans les mois et les années qui arrivent, le XV de France devra compter sur lui.