Ce week-end contre le Racing 92, l’Aviron Bayonnais a remporté son 24ème match consécutif de Top 14 à Jean-Dauger.
Cela fait désormais plus de 710 jours que les Bayonnais gagnent tous leurs matches de Top 14 à la maison.
La dernière défaite en championnat à Jean-Dauger ? Elle remonte au 21 janvier 2022, c’était contre le FC Grenoble en Pro D2.
Depuis, Bayonne a enchaîné avec 24 victoires.
Interrogé via Sud-Ouest, le talonneur Bayonnais Thomas Acquier tente d’expliquer cette force à domicile. Extrait:
« Ce n’est pas trop explicable. À Dauger, on sent bien qu’on est porté, poursuit le talonneur, titulaire ce week-end. Cela donne un supplément d’âme. On n’a pas envie de lâcher. On en vient à renverser des situations, j’en ai beaucoup en tête depuis un an. »
L’actuel joueur du Racing 92 et futur joueur de Bayonne, Baptiste Chouzenoux explique que la présence de nombreux supporters au stade permet aux joueurs de se surpasser. Extrait:
« Qu’on le veuille ou non, un stade plein, un public qui pousse tous les week-ends, ça te donne le pourcentage supplémentaire pour gagner. Quand tu as un public chaud, tu sais que les mecs ne vont pas lâcher. Ils enchaînent les bonnes actions, c’est un engrenage et c’est difficile de retourner la situation pour l’adversaire. Le but quand tu arrives dans ce genre de stade, c’est d’éteindre rapidement le public mais c’est difficile à faire. C’est humain. Si 15 000 personnes voient une faute et que t’es le seul à ne pas la voir… Inconsciemment, ça doit jouer. »
Rémi Bourdeau se confie à son tour. Extrait:
« Tous ces chants avant, pendant et après le match, c’est impressionnant pour l’adversaire et galvanisant pour l’Aviron. Il y a un public imposant, voire écrasant pour l’adversaire. L’Aviron puise sa force là-dedans. Et l’adversaire peut perdre un peu ses moyens. Après chaque fait litigieux, le public va huer ou faire une bronca. Ça peut aussi influencer ses décisions. »
C’est Arnaud Erbinartegaray qui conclut. Extrait:
« La dynamique positive qu’on a instaurée nous donne de la confiance. A Toulon, lors de la 1re journée, j’ai une course de 80 mètres à faire à la 80e. Bon, tu te donnes au maximum. Mais si t’as la même à Dauger, tu te sens pousser des ailes avec le public derrière. Même si tu sens que ça pique, tu veux aller jusqu’au bout. Parce que c’est chez toi. Les autres ne sont pas censés, ne doivent pas y gagner. »