Le jeune trois-quarts centre de l’Union Bordeaux-Bègles, Nicolas Depoortère impressionne et demeure l’un des plus prometteurs centres du Top 14.
Interrogé via L’équipe, ce-dernier indique que tout est allé très vite pour lui.
En l’espace d’un an, beaucoup de choses ont changé. Extrait:
C’est sûr que beaucoup de choses ont changé depuis un an et j’ai le sentiment que ça va vite. J’ai vécu vraiment une saison remplie d’émotions. Et si je peux avoir les mêmes cette année, je signe tout de suite… Mais je ne me prends vraiment pas le chou, je ne suis pas du genre à m’enflammer.
Je joue au rugby pour le plaisir. Au final, c’est devenu mon métier mais c’est aussi clairement un rêve. Dès que je me réveille, je suis content d’aller au club et de retrouver Nans Ducuing. Avec lui, j’ai trouvé la bonne personne pour rigoler… Pareil avec Louis Bielle-Biarrey et tous mes potes.
Il se rappelle de son premier match professionnel disputé avec l’UBB. Extrait:
Oui, c’était le 23 décembre 2022. Je me rappelle par coeur cette journée.
J’étais 24e joueur du groupe. La veille du match, on arrive à notre hôtel à La Rochelle. Comme d’habitude, je suis en chambre avec Louis. Il y avait aussi Yahnis el-Maslouhi et Mateo Garcia. On parlait un peu fort et on s’est couchés tard, vers une heure. Avec Louis, on avait mis le réveil à 8 heures pour aller au petit-déjeuner mais quand ça a sonné, on l’a éteint tout de suite. Je remets une alarme vers 10 heures et quand elle retentit, je regarde mon téléphone et je vois que j’ai un appel de Julien Laïrle, le coach.
Il me dit de passer le voir dans son bureau. Je regarde Louis et je lui dis qu’on a dû faire trop de bruit avec la musique. Je descends, je le retrouve avec Frédéric Charrier (l’autre ancien co-entraîneur). Moi, j’étais vraiment en stress. Et là, il me dit : “Jean-Baptiste Dubié est malade, tu passes remplaçant.” J’étais trop content. Je remonte dans la chambre et je saute dans les bras de “Loulou” qui est aussi trop content pour moi. J’appelle mes parents qui me demandent tout de suite de trouver des places. Le soir, je suis entré en fin de match (à la 71e) alors que le score était très serré. C’est un rêve qui se réalisait. Je m’en souviendrai toujours, surtout qu’on gagne (8-12). Pour moi, c’est comme si c’était hier.
Il confirme être très proche de Louis Bielle-Biarrey. Extrait:
Oui, c’est vrai. On est tout le temps ensemble et on vit les choses à deux. On a chacun notre appartement à cinq minutes l’un de l’autre mais je suis tout le temps chez lui. On sort de l’entraînement, on va chez lui. On dort. Après, on va jouer à la PlayStation. On va faire les courses, on mange. Parfois je dors chez lui et on va à l’entraînement ensemble. On est pareils, on n’est pas des êtres humains stressés.
C’est vrai que Louis cuisine très, très bien. Il est originaire de la Réunion et il a deux ou trois plats assez sympas que j’apprécie. Je lui laisse la main, il fait ça bien.
Il explique comment il est devenu ami avec Louis Bielle-Biarrey. Extrait:
Je l’ai découvert quand il a fait ses premiers matches en moins de 20 ans surclassé au pays de Galles. Je le voyais à la télé. J’ai entendu qu’il avait signé à Bordeaux mais je ne savais pas du tout qui était ce mec. Au club, on s’est bien entendu et aujourd’hui on est amis.
Il a toujours un pas d’avance mais il n’a pas pris la grosse tête. Heureusement, car sinon on se mettrait des balayettes ! On se tire la bourre pour réussir. C’est sûr qu’il a vécu une super expérience avec l’équipe de France durant la Coupe du monde. Ce serait un rêve de jouer avec lui en équipe de France, bien sûr. On n’en parle pas mais on y pense chacun de notre côté.