Le Stade Rochelais n’a désormais plus le choix.
Après s’être inclinés lors des deux premières journées de la Champions Cup, les Maritimes doivent absolument s’imposer contre les Tigers de Leicester, ce dimanche, pour éviter une élimination.
Interrogé via L’équipe, le talonneur Rochelais Pierre Bourgarit s’est confié sur le début de saison délicat effectué par son équipe. Extrait:
Collectivement, ça va mieux, la victoire à Pau(20-29, samedi dernier) a fait beaucoup de bien dans les têtes. On cherchait un peu cette victoire à l’extérieur depuis un moment. Mais même avant ça, de l’intérieur, j’avais l’impression que les copies étaient de plus en plus propres. Il n’y avait pas les victoires au bout mais… Tout ne nous réussissait pas comme ça a pu nous arriver par le passé.
On a eu du négatif sur quelques matches mais les contenus étaient meilleurs, notamment sur l’investissement et l’engagement où on n’avait rien à reprocher aux mecs. Ça manquait de justesse technique, de petit détails mais c’était de mieux en mieux.
On ne s’attendait pas à ce que soit aussi long à mettre la machine en route, on préfère quand tout se goupille bien et vite. Parfois, ça prend plus du temps malgré l’investissement de tout le monde à l’entraînement. Il y a eu des petits hics, un après-Coupe du monde à gérer, mais des choses se sont réglées.
Il y en a d’autres à régler, tout n’est pas parfait parce qu’on a gagné deux matches consécutifs. On a récupéré des joueurs qui font du bien dans le groupe comme Greg (Alldritt). On ne lui demandait pas de faire le match de sa vie d’entrée mais il amène quand pas mal de sérénité.
Il se confie ensuite sur sa forme individuelle. Extrait:
Je me sentais plutôt bien, les trois semaines de coupure m’avaient fait du bien, surtout mentalement. J’ai essayé d’évacuer la frustration de cette défaite (en quarts de finale contre l’Afrique du Sud, où il était entré en jeu en deuxième période). J’étais plutôt satisfait de mes performances, j’ai aidé l’équipe du mieux possible, ça marchait bien pour moi.
Mais le niveau individuel, quand ça ne marche pas au niveau collectif, ça suffit pas à satisfaire vos attentes. Mais j’étais en forme, en espérant que cette blessure (à l’épaule) ne casse pas la dynamique.
Il l’affirme : les Maritimes n’ont plus le choix en Champions Cup. Extrait:
C’est de gagner les deux matches qui arrivent pour se qualifier (Leicester dimanche après-midi à Deflandre et voyage à Sale le 21 janvier). On n’a clairement plus trop le choix. Avec des bonus, ce serait encore mieux.
Il faut gagner les deux, prendre le maximum de points et en encaisser le moins possible car ça pourrait se jouer à rien voire au goal-average. On sait que le moindre faux pas sera décisif. On ne sent pas forcément de pression mais tout le monde est conscient de l’enjeu.
On a les joueurs pour répondre présent. On a perdu les deux premiers matches mais on est aussi tombé dans la poule la plus difficile depuis quelques années. Nos espoirs ne sont pas finis, on a encore la chance de pouvoir se qualifier, donc on va jouer notre carte à fond.
Entre la Champions Cup et le Bouclier de Brennus, Pierre Bourgarit choisit la Champions Cup pour effectuer le triplé Européen et égaler le record détenu par le RCT. Extrait:
La troisième étoile en Coupe d’Europe. Le Top 14, c’est vrai qu’on ne pas l’a encore gagné mais le triplé, seul Toulon a réussi à le faire (2013-2014-2015) donc si on pouvait écrire l’histoire du club et du rugby, ce serait top. Mais si c’est autre chose, je prends aussi (rires), d’autant que je n’ai jamais soulevé le Bouclier ni le trophée du Tournoi (il n’avait pas joué lors du Grand Chelem conquis en 2022 par les Bleus).