Selon les informations de RMC Sport, la Fédération française de rugby a fait savoir aux trois candidats pour le rachat ou la concession de l’enceinte de Saint-Denis qu’elle pourrait prendre sa part dans leurs projets.
L’instance ne fait aucune promesse financière mais elle sait que le rugby est l’un des moteurs du Stade de France.
Alors que le bail du consortium Vinci-Bouygues, concessionnaire du Stade de France depuis 1995, arrive à échéance en juin 2025, le rugby français attend de savoir ce que deviendra son antre. Les candidats au rachat ou à la concession de l’enceinte dionysienne avaient jusqu’au 3 janvier dernier pour remettre leur offre.
Une chose est sûre. Les Bleus du foot et du rugby seront encore chez eux pour quelques années. Dans le document officiel pour l’avis de cession, il est précisé que les fédérations françaises de foot et de rugby seront “prioritaires pendant une période de 25 ans”. Une condition qui répond à l’appel de Philippe Diallo, le président de la FFF, qui n’envisage pas “de solution viable sans que les deux grandes fédérations de football et de rugby ne s’inscrivent d’une manière ou d’une autre dans ces projets”.
“On n’a pas un rond!”
Fallait-il lire entre les lignes le projet commun de rachat du Stade de France par la FFF et la FFR? L’instance du rugby tricolore a laissé planer le doute, ce lundi 15 janvier, dans un communiqué annonçant la nomination de son nouveau directeur général. La fédération liste parmi les objectifs de Jérémie Lecha de “redéfinir une stratégie d’investissements pertinents pour la FFR dont la rénovation du Centre National du Rugby à Marcoussis et, si possible, une participation au rachat du Stade de France.”
Pas de projet de rachat dans les tuyaux à Marcoussis
Selon nos informations. Il s’agirait d’un abus de langage. Le rachat n’est pas dans les tuyaux, nous assure-t-on à Marcoussis. “On n’a pas un rond!” Pas question, donc, pour la FFR de s’engager financièrement. Elle qui table sur un déficit d’exploitation de 40 millions d’euros sur les saisons 2022-2023 et 2023-2024.
Pas d’augmentation de loyer et des indemnités pendant les travaux… les requêtes de la FFR
Ce sont les candidats à la reprise du Stade de France qui ont contacté la FFR pour prendre le pouls de ses pensionnaires. La fédération a avancé trois points. D’abord qu’elle ne voulait pas voir le loyer du stade augmenter. Deuxièmement, l’instance veut toucher des compensations financières en cas de travaux pendant les périodes d’indisponibilité de l’enceinte, ce qui n’avait pas été réclamé par les précédents dirigeants. Enfin, elle a fait savoir qu’elle “ne détesterait pas être autour de la table” des négociations.
Le rugby, attraction numéro 1 du Stade de France?
Il faut dire que l’enceinte de 80.000 places a vibré pour certains des plus grands succès du rugby français (le Grand Chelem 2022, le France-Nouvelle Zélande de la tournée d’automne 2021 et l’ouverture de la Coupe du monde 2023). Alors au sein de la FFR, on rappelle que le rugby est un moteur pour le Stade de France, notamment grâce à la vente d’hospitalités (prestations haut de gamme) autour des matchs des Bleus.
La Fédération française de rugby doit pour l’instant éponger son déficit. Mais elle envisagerait de monter en participation quand elle aura trouvé de nouvelles ressources économiques.
Via RMC Sport