Le deuxième ligne du Stade Rochelais, Will Skelton s’est confié via Midi Olympique.
Ce-dernier est notamment revenu sur son Mondial avec l’Australie lors duquel il a été blessé.
Il n’a pas pu aider ses coéquipiers à éviter l’élimination des la phase des poules.
Cela reste un grand traumatisme pour lui. Extrait:
“C’est sûrement une des pires positions dans laquelle vous pouvez vous retrouver. Quand vous êtes le capitaine, vous êtes censé être le leader. Je le suis par l’action, en plus. Mais quand tu ne joues pas, eh bien tu ne peux pas faire grand-chose. J’ai essayé d’aider les autres, j’ai délégué aux plus jeunes… Dans toutes les aventures que je vis, j’essaye de tirer du positif : j’ai appris beaucoup auprès d’Eddie Jones, Nic White, James Slipper et même Michael Hooper lors des camps d’été. C’était une expérience dure à vivre mais je n’ai aucun regret.”
Il évoque de la malchance. Extrait:
“Que voulez-vous ? J’ai été malchanceux. C’est la vie (en français). Dans la vie d’un rugbyman, il y a des blessures. Vous ne pouvez pas avoir que des bons moments, il faut aussi accepter les moins bons. C’est dur quand j’y repense mais ça ne m’a pas empêché de vivre des choses très fortes, notamment lors des rassemblements. Cette année, le groupe était jeune, il s’est entraîné dur. Nous n’étions juste pas assez bons à ce moment-là.
Vous savez, la seule chose sur laquelle j’ai un contrôle, ce sont mes performances avec La Rochelle. Si je joue à un bon niveau, peut-être que je serai de nouveau appelé ; si je ne suis pas performant, le coach ne me prendra sûrement pas. Il y a ce que l’on maîtrise et ce qui n’est pas de notre ressort.”
Il espère pouvoir disputer la prochaine Coupe du monde avec les Wallabies… en Australie. Extrait:
“Il y a de très belles échéances à venir, effectivement. Ce sera de grands défis à relever. Je sais que le potentiel est là mais la transformation ne se fera pas par un tour de magie. Il faudra du temps et beaucoup de travail pour que les Wallabies retrouvent le niveau qui doit être le leur. Je sais que nous sommes capables de rebâtir une équipe forte. Tous les gars qui ont 22, 23 ans aujourd’hui en auront 26, 27 lors de la prochaine édition. Ils seront plus forts alors. L’expérience collective de ce Mondial servira aussi.
Pour la Coupe du monde ? Oui, je n’aurai que 35 ans. Si je prends bien soin de mon corps, je pense que je peux le faire. Mais c’est dans trois ans, c’est loin.”
Par ailleurs, Will Skelton affirme adorer enchaîner les matches quand certains ne cessent de se plaindre du calendrier. Extrait:
“Il y a des gars au club qui dépassent même les trente rencontres par an… C’est ce pourquoi j’adore évoluer en Europe : vous pouvez jouer beaucoup. J’adore les longues saisons. S’entraîner est dur mais c’est génial d’avoir un match chaque week-end. J’ai eu une forme de chance. Sur mes premières années au club, j’ai eu des cartons rouges et des suspensions qui m’ont permis de souffler ; l’année dernière, j’avais eu des semaines de repos forcé, aussi, après une blessure. Sinon, il n’y a pas de secret, je m’efforce de prendre bien soin de moi. Vous n’avez pas le choix de toute manière si vous voulez durer. Encore plus en France car une saison de Top 14 équivaut à trois de Super Rugby.”
Pour conclure, Will Skelton a indiqué faire tout son possible éviter de prendre des cartons et impacter négativement son équipe. Extrait:
La première des choses que je peux faire pour aider mon équipe est de rester en jeu. Sur les deux premières années à La Rochelle, j’avais eu deux rouges en club et un avec les Barbarians. Après coup, je m’étais dit : “Stop.” Je devais à tout prix faire évoluer ma défense. J’ai donc revu ma technique de plaquage. Je ne peux plus y aller à 100 % en pensant à écraser le mec d’en face comme je le faisais avant. Désormais, je m’engage à 60-70 % et de manière plus réfléchie. Si je ne faisais pas cet effort, vu ma taille, ça pourrait être rouge à chaque impact.