Le pilier de l’Aviron Bayonnais, Swan Cormenier s’est confié via Midi Olympique.
Ce-dernier a notamment réglé ses comptes.
Il affirme avoir été critiqué à de nombreuses reprises par certaines personnes.
Selon lui, nombreux sont ceux qui ont douté de ses capacités à performer en Top 14. Extrait:
“Dans le rugby professionnel, il y a des mots et des remarques qui ne sont pas faciles à entendre, à accepter. Mais on te pousse dans tes retranchements pour voir si, psychologiquement, tu t’accroches et si tu peux tenir. Physiquement, il a fallu élever les standards pour prétendre jouer le week-end. L’accumulation des semaines d’entraînement était compliquée. Et puis, il y a la réalité des prestations le week-end, avec l’œil extérieur du public.
Beaucoup de personnes m’ont critiqué, peut-être, sans doute, me critiquent-elles encore. Mais au fur et à mesure, des personnes ont eu la gentillesse et l’honnêteté de me croiser et de me dire qu’ils étaient sceptiques sur mon cas et qu’ils se sont rendu compte que je savais un peu jouer au rugby. Ça fait toujours plaisir de voir qu’on peut faire changer certains avis. D’autres ne changeront jamais, mais c’est le sport de haut niveau.
Quand l’équipe gagne, tout se passe bien et quand ça perd, certains noms peuvent sortir. Le mien a pu sortir dans ces débuts de saisons à l’Aviron bayonnais, mais c’est comme ça, c’est le jeu. Dans mon cas, ça n’a fait que me rendre un peu plus fort psychologiquement et d’un côté, je les remercie.
Je n’en veux à personne, mais à Albi nous étions diffusés sur l’Équipe 21, il y avait un nombre sympa de supporters, mais ce n’était pas le Pro D2 ou le Top 14. Je m’engage avec Bayonne, à la base pour du Pro D2. L’Aviron monte et d’un joueur qu’on voulait pour étoffer l’effectif en D2, je deviens un joueur de Top 14. Les gens, quand ils ont regardé mon parcours, ont vu que j’étais un petit jeune qui sortait de deux ans de Fédérale à Albi. Ils se sont demandé ce que ça allait donner en Top 14.
De suite, je suis rentré dans une case où je n’étais pas forcément un bon joueur, qu’on ne pouvait pas compter sur moi pour représenter au mieux l’Aviron bayonnais. Je peux tout à fait comprendre, mais la plus belle des réponses, c’est de faire un peu changer les mentalités et les avis au cours des saisons. Je suis toujours là et si le club me donne sa confiance en me prolongeant, c’est que je pense avoir une utilité dans l’effectif.
Je ne suis pas le seul à avoir eu un parcours atypique. Wilfrid Hounkpatin est passé de Rouen à Castres, Gabin Villiere de Rouen à Toulon. Il a atteint le XV de France. Alldritt, Bourgarit étaient à Auch, avant de partir à La Rochelle, et maintenant, on voit à quel niveau ils sont. C’est possible, il faut y croire. Il y a des joueurs très intéressants en Pro D2 et Fédérale.”
Swan Cormenier a également parlé de sa prolongation de contrat avec Bayonne jusqu’en 2027. Extrait:
“Ça n’a pas été évident, il y a eu pas mal de choses qui ont été dites, qui sont sorties et qui m’ont pas mal déplu, mais il faut croire que c’est le contexte et le milieu qui veut ça. C’est arrivé à d’autres joueurs et ça arrivera sûrement dans le futur. Je voulais rester à l’Aviron, le club voulait aussi me conserver. Je pense que l’histoire n’est pas encore terminée. Je suis quand même très satisfait de pouvoir prolonger. Je pense que le club l’est aussi, puisqu’il m’a fait cette proposition sur trois saisons. C’est plutôt cool.”
Le pilier Bayonnais n’a pas du tout apprécié certains faits. Extrait:
“Des trucs qui sont sortis sur les réseaux sociaux, des sujets de conversation que seuls moi, mon agent et la présidence étaient au courant. Il y a des trucs qui ont fuité et qui ne m’ont pas plu, surtout qu’il s’agissait de choses assez fausses pour la plupart, des trucs qui ne me représentent pas, mais c’est comme ça. C’est comme quand on fait un mauvais match, il y a toujours des personnes qui sont là pour te le rappeler en te citant. Il faut croire que ça fait partie du rugby moderne avec ses bons et mauvais côtés. Quand je parle des mauvais côtés, je pense aux réseaux sociaux et tout ce qui suit autour. Certaines choses seront réglées, en personne, en temps et en heure, avec les personnes concernées, pas via des rumeurs ou sur les réseaux sociaux.
Des trucs sont sortis à mon sujet sur des prétentions salariales, j’ai pas mal été critiqué là-dessus. Ça m’a un peu impacté. Dans la même semaine, il y a eu la sortie de certains joueurs pour me remplacer. C’est à croire que je ne faisais plus partie du club. Psychologiquement, tout ça, il a fallu l’encaisser. Je l’ai encaissé, j’ai assumé mes matchs. La finalité est que je suis à l’Aviron jusqu’en 2027.
On apprend toujours ce genre de choses le dernier ou via les réseaux sociaux. Je trouvais ça un petit peu moyen. J’en avais fait part au staff. J’avais l’impression d’être remis en cause sur le fait de savoir si le club comptait sur moi. J’avais des certitudes de la part de Grégory Patat. Il voulait me conserver à l’Aviron, mais bon… Quand tu vois d’autres noms circuler pour te remplacer, ça y joue un peu. C’était peut-être une stratégie de la part du club pour faire avancer les choses un peu plus vite. Ça y a joué, mais ce n’est pas ce qui m’a pressé dans ma décision non plus.”