Le trois-quarts centre international Français Gaël Fickou s’est confié via L’équipe.
Appelé par Fabien Galthié au sein du groupe France, le centre du Racing 92 estime mériter sa place.
Il concède cependant avoir traversé une période délicate. Extrait:
Je ne me suis pas posé de question. Si j’y suis, c’est que je le mérite. J’ai échangé avec le sélectionneur. J’avais des signaux positifs. Bien sûr que depuis mon retour en club je suis moins performant. Beaucoup de joueurs ont été meilleurs que moi. J’en suis conscient, je ne le cache pas. J’en discute avec mes entraîneurs au Racing 92 et en équipe de France. Il y a des périodes où tu es performant. D’autres où c’est plus compliqué. Mais ils connaissent ma valeur. Ils ont confiance en moi. Je suis sans doute moins pétillant actuellement. Mais l’expérience du niveau international, ça compte aussi beaucoup.
Il indique avoir parlé avec Fabien Galthié et il l’annonce haut et fort : il n’est pas devenu mauvais. Extrait:
Oui, un peu après l’élimination, nous avons échangé. Nous l’avons encore fait récemment. Nous avons évoqué beaucoup de choses. Comme un état des lieux. Il m’a clairement dit qu’il me trouvait moins transcendant. Il m’a manqué ce petit truc en plus. Je sais qu’on attend beaucoup de moi, que j’ai habitué les gens à beaucoup mieux.
J’aurais aimé faire mieux. Mais attention, je ne suis pas devenu mauvais ! À moi de retrouver mon gaz. L’enchaînement des matches et des saisons n’aide pas. Il ne s’agit pas de me trouver des excuses. Mais à part une blessure ou un break, il est quasi impossible de recharger les batteries pour revenir totalement frais. Après la Coupe du monde, j’ai saturé mentalement et physiquement.
Il explique également avoir tourné la page de l’élimination des Bleus en quart de finale de la Coupe du monde. Extrait:
Oui ! Je suis passé à autre chose ! Même si cette désillusion restera ancrée dans les mémoires toute notre vie. On y pense tous de temps en temps. C’est une grosse déception. Mais j’en ai connu d’autres dans ma carrière, auxquelles je repense également. C’est une blessure. Mais il faut repartir de l’avant. Ça ne sert à rien de se morfondre.
Questionné sur ses prestations totalement ratées avec le Racing 92, Gaël Fickou indique ne pas lire la presse et ne pas s’intéresser à ce qui se dit sur lui. Extrait:
Je ne lis pas ce qui se dit ou s’écrit sur moi. Donc, ça ne me touche pas. C’est le jeu, j’y suis habitué depuis mes débuts à 18 ans à Toulouse. J’avais traversé une mauvaise passe. On m’a rapidement descendu ! Puis tu retrouves ton niveau et tout le monde t’encense. Certains joueurs explosent pendant deux ans et ensuite on n’entend plus jamais parler d’eux. Ça fait plus de dix ans que je suis là. Il y a des hauts et des bas.
Ce sera comme ça jusqu’à la fin de ma carrière. Ce qui m’importe, c’est l’avis de mes entraîneurs. Je le répète, j’ai conscience que j’ai été moins bon. Mais je n’ai pas la sensation d’être nul ! Mon jeu change aussi. Je suis plus dans un rôle de relais. Je perce beaucoup moins. Je fais briller les autres. Je suis devenu un passeur, je mets mes partenaires dans l’intervalle plus que je m’y engouffre. Mais je sens que ça va de mieux en mieux depuis le début d’année. Aussi bien physiquement que mentalement.
Il n’écarte pas la possibilité de postuler pour la Coupe du monde de 2027 en Australie. Extrait:
Si je vois que j’ai toujours le niveau, je vais continuer à me battre pour faire partie de l’aventure en Australie. Si je constate que je n’ai plus ma place, je la laisserai. Ça voudra dire que j’ai fait mon temps en équipe de France. Mais aujourd’hui, ce n’est pas le cas ! J’ai encore la capacité de jouer et d’apporter à cette équipe.
Selon lui, il n’a pas besoin de prouver malgré ce passage à vide. Extrait:
Je n’ai pas la sensation d’avoir besoin de remettre les points sur les “i”. En toute humilité. Je pense avoir prouvé que j’étais un joueur compétent.