L’Union Bordeaux-Bègles a effectué un sans faute lors de la phase de poules de Champions Cup.
Forcément, le président de l’UBB, Laurent Marti savoure la forme actuelle de son équipe.
Interrogé via Sud-Ouest, celui-ci exprime sa joie. Extrait:
C’est une très bonne campagne européenne dans une poule difficile. C’est à l’image de ce que souhaitait Yannick (Bru, le manager) et son staff qui ont tout de suite sensibilisé l’équipe et le club sur la Champions Cup. Ils étaient déterminés à la jouer à fond. Ils ont joint les actes aux paroles. On n’a jamais fait aussi bien dans cette compétition sur cette première phase. C’est une satisfaction, ça montre tous les progrès accomplis.
En huitième de finale, l’UBB affrontera les Saracens. Laurent Marti réagit. Extrait:
Ce n’est jamais le plus sexy d’affronter une équipe à deux reprises la même année. Mais on sait pertinemment qu’on a pris les Saracens à un moment qui n’était pas très bon pour eux, ils avaient quelques absents. En les recevant en avril, vu ce qui s’est passé sur le premier match, il est facile de deviner que le scénario ne sera pas le même. Je me méfie car ils ont toujours un noyau dur de grands joueurs. Si on bat les Saracens, on devrait retrouver les Harlequins qui montent en puissance et qui sont armés. La route sera difficile.
Il explique ensuite à quel point il est important de recevoir ces matches de Champions Cup. Extrait:
Yannick a beaucoup d’expérience dans cette Champions Cup en tant que joueur et en tant qu’entraîneur. Il sait qu’il est préférable de recevoir le plus longtemps possible. On a accompli les deux tiers du chemin en recevant en 8e et sur un éventuel quart. Mais pas en demie si on a le bonheur d’y aller. Et ce serait face au Stade Toulousain qui jouerait dans son deuxième jardin qu’est le Stadium. Même si c’est en terrain neutre, on serait en terre hostile malgré tout.
Une chose est sûre : Bordeaux-Bègles veut jouer les deux compétitions à fond pour essayer de remporter un titre. Extrait:
Il est simple. Le staff et le groupe ont annoncé vouloir jouer les deux compétitions à fond. On n’a jamais rien gagné. On ne peut pas se permettre de choisir entre le Top 14 et la Champions Cup. On espère aller le plus loin possible.
Il se confie ensuite sur le format particulier de la Champions Cup. Extrait:
C’est la Coupe d’Europe, un format très réduit. Vous pouvez perdre la 1re place après avoir fait un super parcours. Et vous pouvez vous qualifier en gagnant juste un match. Les formules ont beau évoluer, c’est grosso modo toujours ce qui se passe. À l’arrivée, on finit toujours par retrouver les plus grosses équipes mais rien n’est fait pour que les plus grosses ne puissent pas y arriver avec ce système qui permet de recevoir longtemps en phases finales. C’est un peu discutable.
Dans la foulée, Laurent Marti explique être très inquiet de cette période internationale qui arrive. Et pour cause, l’UBB pourrait être privée de nombreux joueurs. Extrait:
Oui, ça m’inquiète beaucoup. Nous sommes le deuxième contributeur d’internationaux pour l’équipe de France. Quand vous avez trois avants et trois arrières, vous pouvez vous organiser. Mais quand on vous en prend six derrière… Forcément, c’est inquiétant. C’est une période pendant laquelle on va être en danger. C’est pour ça que je répète qu’il ne faut surtout pas s’enflammer. En Top 14, nous n’en sommes pas encore à la moitié de la saison. Et nous serons en danger dès samedi. Nos joueurs se sont épuisés à se déplacer à Pretoria, ils ont joué un match dans des conditions très difficiles. Pendant ce temps, le Stade Français jouait à domicile et n’aura pas d’internationaux retenus pour ce match. Même si on a réalisé un très beau parcours jusqu’à présent, au moindre faux pas à domicile, vous vous retrouvez dans une situation inquiétante.
La priorité est de continuer à aider l’équipe de France. Mais on ne pouvait pas le faire dans n’importe quelle condition, surtout en cette année de Coupe du monde, où les clubs ont déjà fait de gros sacrifices. Il y a eu un effort de fait de la part de Fabien Galthié. Mais cela porte finalement plus sur les joueurs qui n’étaient pas concernés par la sélection mais qui étaient davantage des partenaires d’entraînement. Après, quand vous avez la chance d’avoir beaucoup d’internationaux, cela a des conséquences sur le club. C’est ainsi.