C’est officiel depuis ce lundi : l’ouvreur international Anglais Owen Farrell s’est engagé en faveur du Racing 92 pour les deux prochaines saisons, soit jusqu’au mois de juin 2026.
Interrogé via L’équipe, le président du Racing 92, Laurent Travers a répondu aux critiques que peut générer un tel transfert.
Voici les réponses à ces critiques qui fusent de toute part. Extrait:
On entend. Je peux comprendre les questions, c’est normal. Mais je trouve que c’est toujours plus facile de regarder ce qui se passe chez les autres. Quand on choisit de recruter un joueur du calibre d’Owen Farrell, on regarde plusieurs critères : s’il correspond aux attentes sportives de l’entraîneur, s’il correspond au club, s’il a vraiment envie de venir, si ce renfort colle aux besoins du groupe existant et, bien sûr, le salary-cap.
On est comme les autres : on doit se conformer aux règles. Et comme les autres, on sait compter. En choisissant de prendre des joueurs de cette dimension, que ce soit Dan Carter, Jonathan Sexton, Siya Kolisi ou Farrell, automatiquement, on sait qu’on doit jouer en contrepartie sur la profondeur de notre effectif. C’est un pari de partir sur un groupe moins étoffé, un risque peut-être. En cas de blessure grave de ce genre de recrue, on peut se retrouver en difficulté. Mais on pense que la plus-value attendue vaut qu’on prenne ce pari.
Il confirme que le Racing va se séparer de plusieurs joueurs en fin de saison pour recruter Owen Farrell. Extrait:
Nous voulons toujours trouver le bon équilibre. Pour cela, on s’oriente vers plus de départs de joueurs en fin de contrat que d’arrivées. Le différentiel pourrait être de sept à huit joueurs. Je comprends les questions mais il faut additionner dans les deux sens, celui des arrivées et celui des départs.
Selon lui, le Racing ne va pas déséquilibrer son effectif avec une telle arrivée. Extrait:
Non, parce que dans la construction de l’effectif, on prend en compte la polyvalence de certains de nos joueurs. On compte aussi s’appuyer encore plus sur notre centre de formation, qui est très performant. Aujourd’hui, vingt et un joueurs issus de notre académie figurent dans le groupe professionnel. Et je ne vous parle pas de ceux qui évoluent ailleurs, en Top 14 ou Pro D2. Notre idée, c’est qu’un Kolisi ou un Farrell fasse grandir et monter en maturité nos jeunes, qu’ils les encadrent. On est les plus heureux du monde quand Ibrahim Diallo, Boris Palu, Camille Chat, Hassane Kolingar, Max Spring, Nolann Le Garrec ou Antoine Gibert sont appelés avec les Bleus. Ce n’est pas le fait du hasard et on veut continuer dans cette voie.
Pour conclure, Laurent Travers rappelle qu’Owen Farrell est un très grand joueur et qu’il va forcément apporter un plus à l’équipe. Extrait:
Je laisserai Stuart Lancaster répondre sur le volet technique. Owen a 112 sélections avec l’Angleterre, il a mené les Saracens à trois titres européens. Il va apporter à nos jeunes, comme, avant lui, Sexton, Carter, Talès ou Russell ont apporté à nos jeunes issus de notre centre de formation, à commencer par Antoine Gibert. En recrutant Farrell, on n’oublie pas qu’on a Antoine Gibert, Martin Méliande, Tristan Tedder, Nolann Le Garrec… Surtout pas.