Le deuxième ligne du Stade-Toulousain, Emmanuel Meafou est blessé à un genou.
Ce-dernier va manquer les premiers matches du Tournoi des Six-Nations des Bleus.
C’est une grosse désillusion pour le puissant joueur Toulousain qui se faisait un plaisir d’enfin débuter son aventure avec le XV de France.
Lors d’un entretien accordé au Midi Olympique avant de se blesser, Emmanuel Meafou exprimait sa hâte de jouer avec les Bleus. Extrait:
Il a fallu que je m’arme de patience pour que tout le côté administratif soit réglé mais c’était pour la bonne cause. Désormais, je suis dans le groupe pour préparer le Tournoi, c’est une étape supplémentaire vers ma première sélection.
Je n’ai pas la prétention de dire que ma présence est logique mais il est certain que je m’y attendais peut-être plus que d’autres. Avant le Mondial, le staff du XV de France m’avait expliqué que lorsque tout serait réglé au niveau des papiers, je serais convoqué. Ils ont tenu parole et je me dis aussi que j’ai fait ce qu’il fallait pour garder leur confiance.
C’est simplement un nouveau défi. J’ai envie de me mesurer à ce qui se fait de mieux sur la planète et d’être un acteur du rugby international.
Il affirmait être prêt et ne pas avoir peur de ne pas être au niveau. Extrait:
Absolument pas, je suis prêt. Pourquoi avoir fait tout ça si j’ai peur ? Peut-être que c’est une marche encore au-dessus, mais je suis habitué à jouer des rencontres de Champions Cup et c’est déjà du très haut niveau. Quand tu affrontes le Leinster, tu affrontes l’équipe d’Irlande. J’ai donc eu l’occasion de me rendre compte de comment sont les impacts sur la scène mondiale. Je ne dis pas que ce sera facile, mais je suis capable de rivaliser.
Dans la foulée, il indiquait se sentir bien physiquement et avoir perdu du poids. Extrait:
J’ai perdu quelques kilos depuis ce temps, et je le sens sur le terrain. Je me sens bien. Être capable de jouer quatre-vingts minutes en Champions Cup avec mon gabarit, c’est une vraie fierté. Il faut que je préserve cette condition physique. D’autant plus qu’avec le temps, j’emmagasine de l’expérience, ce qui forge mon mental. Et quand la tête fonctionne bien, le reste suit, en général…
Aussi, Emmanuel Meafou affirme se savoir très attendu. Extrait:
D’un côté, je ressens toutes les attentes qu’il y a autour de moi, que ce soit chez les supporters ou chez les coachs. Mais de l’autre, j’essaie de ne pas trop me projeter. Je n’ai pas encore une seule sélection, alors chaque chose en son temps. Ce que je sais, c’est que je veux jouer la Coupe du monde en Australie. Si j’y arrive, cela voudra sûrement dire que j’aurai été un des visages de l’équipe de France pendant quatre ans. C’est mon souhait.
Cela me donne énormément de force mais ce n’est pas pour ça que je vais me mettre une pression inutile sur les épaules. Je reste humain. Ça arrive de faire des erreurs, j’en ai déjà fait et j’en ferai encore dans ma carrière. Peut-être que ma situation est particulière, donc on aura moins de patience avec moi, mais j’essaie de ne pas trop me prendre la tête pour l’instant.
Pour conclure, Emmanuel Meafou expliquait se voir titulaire avec les Bleus contre l’Irlande. Extrait:
Si je suis dans le quinze de départ, lorsque j’enfilerai le maillot bleu, ce sera un moment très fort, comme chanter la Marseillaise. Mais au fond de moi, j’aurai envie d’accélérer le temps pour me retrouver sur la pelouse et voir le ballon s’envoler dans les airs. À ce moment-là, je serai officiellement un joueur international français. Ce n’est pour l’instant que de l’imagination, ne nous emballons pas (rires).