Ce samedi, l’Aviron Bayonnais s’est fait très peur contre l’US Oyonnax, à l’occasion de la 13ème journée du Top 14.
Les Basques ont dû batailler jusqu’à la dernière seconde pour verrouiller leur victoire.
Interrogé via Midi Olympique, l’ouvreur Bayonnais Camille Lopez a pointé du doigt un contenu extrêmement pauvre dans le jeu Bayonnais. Extrait:
Oui, je crois qu’on ne peut pas dire mieux. Il n’y a que ça à retenir. Le contenu est pauvre, très pauvre. J’ai envie de dire qu’il faut savoir gagner moche. On l’a fait. Celui-là, si on l’avait perdu, il n’y aurait rien eu à dire. Ce soir, on ne va retenir que la victoire.
On s’est fait prendre. Je le sentais à l’échauffement. Ça me rappelait le match de Perpignan, ici. Quand on joue contre des équipes qui jouent le maintien, on a du mal. Il ne faut pas se le cacher. Je ne sais pas pourquoi. Est-ce que nous sommes restés sur l’euphorie du match de la coupe d’Europe ? Je ne sais pas. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir été mis en garde par le staff ou par Denis Marchois, aujourd’hui. Ça reste un match de rugby et il faut mettre les ingrédients. Aujourd’hui, on ne les met pas. Si je compare au week-end dernier, on avait rasé tous les rucks. Pas là. Il y avait des joueurs, en face, qui sont très bons là-dessus et qui rayonnent dans ça depuis longtemps, mais il faut qu’on fasse le boulot. On ne l’a pas fait, donc on ne pouvait rien mettre en place et il n’y avait rien qui allait.
On arrive à la vingtième semaine en comptant la deuxième préparation. On arrive sur une forme d’usure, mais se cacher derrière la fatigue… Oui, il y a un peu moins de rythme pour certains, un peu de fatigue pour ceux qui ont enchaîné, mais peut-on se cacher derrière ça, lorsqu’on reçoit Oyonnax qui joue le maintien comme nous ? Je pensais que la fatigue passerait outre sur un match comme ça. Force est de constater que non.
Il ne comprend pas vraiment pourquoi Bayonne effectue parfois de telles prestations. Extrait:
Quand on joue contre Exeter ou face aux grosses écuries du Top 14, on craint de prendre une déculottée et on y met plus que ce qu’il ne faut. On ne peut pas se permettre de ne pas mettre ce qu’il faut. La preuve en est. Quand on ne le fait pas, il n’y a rien, il ne se passe rien. On gagne, mais c’est un miracle. On a une bonne étoile au-dessus de Dauger, mais ça ne peut pas durer. Si on veut essayer de construire quelque chose de plus serein, il faut être capable de se mettre au niveau, même sur des matchs de bas de tableau.
Contre le Racing, on a fait du jeu, on a créé des occasions et on a été dans l’en-but sans être récompensé. Il y avait du contenu face au Racing, même si nous n’avions pas été efficaces. Aujourd’hui, il n’y a rien. Il ne se passe rien. Là, en début de match, on vient dans la zone de marque, mais on n’est pas efficace. On inscrit deux fois trois points, mais c’est trop peu. Si on avait marqué, ça nous aurait permis d’enclencher une dynamique et tout se serait enchaîné. Le manque d’efficacité nous fait défaut.
A la mi-temps, le manager Grégory Patat a préféré insister sur le positif plutôt que de pousser une gueulante. Camille Lopez s’en réjoui. Extrait:
De toute façon, il n’y avait rien. Gueuler pour gueuler, ça ne sert pas à grand-chose. Des fois, c’est opportun de le faire. Là, il ne fallait pas baisser la tête et se regarder les pompes. On n’avait rien fait de bon. Il fallait juste être efficace en zone de marque pour reprendre la chose. On a su le faire, mais pas assez. Nous avons été trop approximatifs. Heureusement que les gros ont récupéré, je ne sais combien de ballons en touche.