Le consultant rugby de Midi Olympique, Richard Dourthe s’est longuement confié sur la courte victoire des Bleus remportée contre l’Ecosse, samedi à Murrayfield.
Ce-dernier explique n’être ni malheureux ni satisfait.
Il indique avoir surtout des doutes pour la suite de la compétition.
Il n’ose même pas imaginé si Louis Bielle-Biarrey n’avait pas effectué son exploit personnel pour offrir la victoire aux Bleus. Extrait:
Cette victoire me laisse en bouche un goût bizarre… Je ne suis ni complètement malheureux, ni totalement satisfait, quoi… J’ai surtout des doutes, en fait. Mille doutes. J’ai des doutes sur la capacité de cette équipe de France à ne pas être prise en grippe par tous les arbitres du circuit international, tant elle commet de fautes et s’agace, sur un terrain. J’ai des doutes sur ses aptitudes à s’imposer sous les ballons hauts, un secteur de jeu dont on ne pourra pourtant jamais faire l’économie, au niveau international.
J’ai enfin des doutes sur son fond de jeu proprement dit : depuis le début de la compétition, les Tricolores ne construisent pas grand-chose et semblent attendre, en fait, l’exploit individuel de Damian Penaud, Thomas Ramos ou Louis Bielle-Biarrey sur les extérieurs. Quand ça arrive, on franchit l’en-but adverse et on sabre le champagne, certes. Quand ce n’est pas le cas, on quitte le vestiaire avec une foutue migraine. Que se serait-il passé à Murrayfield, si Louis Bielle-Biarrey n’avait pas grillé quatre défenseurs écossais à la course pour sauver la patrie ? Je n’ose même pas l’imaginer, les petits…
Dans la foulée, Richard Dourthe pointe du doigt la défense catastrophique de Matthieu Jalibert. Extrait:
Le reste ? Nulle envie de passer pour le pisse-froid de service mais s’il est bien quelque chose qui me hérisse, au rugby, c’est que l’on rate ses plaquages. Car la défense ne demande aucun talent particulier, que je sache ! Dès lors, pourquoi Matthieu Jalibert subit-il autant dans ce secteur de jeu ? Pourquoi n’y met-il pas la même rage que lorsqu’il attaque une ligne ? Ça m’agace, oui… Ça m’agace d’autant plus que les adversaires du XV de France ont désormais compris que l’exercice n’était pas la tasse de thé de notre demi d’ouverture et qu’ils se plaisent aujourd’hui à le cibler…
Pour conclure, Richard Dourthe affirme que sur cette rencontre, la responsabilité de Fabien Galthié n’est pas engagée.
Selon lui, ce sont les joueurs qui se sont rendus le match très compliqué et personne d’autre. Extrait:
Au crépuscule de cette rencontre fort peu emballante, je me dis finalement que la responsabilité du staff est ici limitée : Fabien Galthié n’y est pour rien quand Gaël Fickou gâche un deux contre un d’école ; le sélectionneur national n’y est pas non plus pour grand-chose, quand Cameron Woki ne s’impose pas en touche ou que ledit « Jali » n’attaque pas suffisamment le porteur de balle. De là à penser qu’il faut à présent décréter le grand chambardement et se lancer avant l’Italie dans une grande lessive, il n’y a qu’un pas que je ne franchirai pas. Aussi percutants Posolo Tuilagi, Alexandre Roumat et Nolann Le Garrec ont-ils à mon sens été à leur entrée en jeu en Ecosse, ne leur brûlons pas déjà les ailes en précipitant leurs titularisations respectives : de ce que je sache, la Squaddra Azzura a toujours eu le chic de trancher les têtes de nos plus belles promesses…