David Skrela a mis un terme à sa carrière professionnelle il y a 8 ans désormais.
Lors d’un entretien accordé au Midi Olympique, il indique toujours suivre les prestations de Clermont et de Toulouse, ses deux clubs. Extrait:
Comme tous les clubs dans lesquels j’ai joué, je les suis. Pas tous les matchs évidemment, mais je garde un œil sur ce qu’il se passe au niveau des actualités et des infos, l’arrivée de Christophe Urios par exemple à Clermont l’année dernière…
Selon lui, l’arrivée de Christophe Urios à Clermont est une très bonne chose. Extrait:
Il le fallait, je pense. L’ASM a perdu un peu de sa superbe depuis quelques années, avec le départ de Franck Azéma et de plusieurs cadres importants, il fallait remettre un peu d’ordre dans le club. Christophe Urios convient parfaitement à la région clermontoise, tout un peuple pousse derrière l’ASM. Même s’ils ont perdu dernièrement face à Bayonne, j’ai l’impression que les choses se remettent en place. J’espère qu’ils se qualifieront en tout cas !
Il revient ensuite sur le passage à vide du Stade-Toulousain après les départs de certains cadres. Extrait:
La fin de Thierry Dusautoir, William Servat et de plusieurs leaders a été un peu plus compliqué. Aujourd’hui ils sont revenus aux bases avec une formation très solide, il a fallu digérer le départ de Guy Novès ce qui était loin d’être évident. L’arrivée de Didier Lacroix a fait bouger les lignes dans le bon sens. Et sur le terrain ils ont une génération dorée entre les Ntamack, Dupont, Baille etc. Ils sont à maturité, ils ont gagné des titres avec un jeu flamboyant.
Il explique pourquoi il a rejoint Toulouse en 2008. Extrait:
Je voulais être champion d’Europe ! J’avais perdu deux finales avec Colomiers et le Stade français, et je sentais qu’il fallait que j’aille voir ailleurs après cinq belles années à Paris. Je connaissais Guy Novès depuis le collège, à l’époque il était mon professeur de sport, Toulouse est ma région natale, et je voulais voir un nouveau jeu. Je pensais sincèrement que le Stade serait mon dernier club.
Il y avait Frédéric Michalak et Jean-Baptiste Élissalde qui alternaient beaucoup à la charnière. Ils étaient créateurs, moi j’étais plus un défenseur, je pense qu’il cherchait de la complémentarité et sûrement un demi d’ouverture “pur”. Et puis je connaissais Yannick Jauzion, Florian Fritz ou William Servat. Guy Novès pensait certainement que j’allais facilement m’intégrer dans cette équipe.
Il concède avoir rencontré des difficultés lors de ses débuts avec Toulouse. Extrait:
Au départ j’ai eu un peu de mal à m’adapter à ce fameux jeu à la toulousaine. La première année a été un peu difficile, même si on a fait une demi-finale de Top 14 cette saison-là (NDLR : 2008-2009). Mais j’ai connu la même situation au Stade français, en 2003. Diego Dominguez était titulaire et au bout d’un an je me sentais mieux. Je suis quelqu’un qui a besoin de temps pour connaître mes coéquipiers, le projet, les entraîneurs etc. On a été champion d’Europe la deuxième année avec Toulouse, et la troisième on soulève le bouclier de Brennus. Je jouais beaucoup plus, j’étais confiant dans mon jeu et on avait une sacrée équipe. On aurait presque pu faire le doublé en 2010.
Ce qu’il retient de ses années Toulousaines ? La Coupe d’Europe remportée en 2010. Extrait:
La Coupe d’Europe évidemment ! C’était notre objectif principal en 2010, on avait gagné un peu partout en poules, on avait battu le Leinster en demi-finale… C’était aussi la consécration pour une grosse génération qui n’avait pas été championne d’Europe, notamment Patricio Albacete et Thierry Dusautoir. On était vraiment déterminé à gagner cette compétition. J’avais déjà gagné le bouclier de Brennus avec Paris quelques années auparavant, et puis quand on est champion de France en 2011, je pars de Toulouse d’une façon un peu regrettable.
Pour conclure, David Skrela explique que son aventure s’est mal terminée avec le Stade-Toulousain. Extrait:
Mon histoire à Toulouse s’est mal finie. Je n’avais pas d’agent donc je gérais tout, tout seul, et je me voyais finir au Stade, ou peut-être à Colomiers ensuite. Mais il y a eu plusieurs retards dans les négociations… Si on ne me voulait plus, il aurait fallu me le dire directement, je l’aurais parfaitement compris. D’autant que Luke McAlister arrivait la saison suivante. Je pense qu’ils avaient prévu de ne pas me prolonger, mais je suis parti sans vraie discussion…