Le technicien de l’Aviron Bayonnais, Joël Rey verra son contrat arriver à terme au mois de juin prochain.
Pour l’heure, ce-dernier ne sait pas de quoi sera fait son avenir.
Une chose est sûre : il espère poursuivre sa carrière à Bayonne comme il l’a expliqué à Midi Olympique. Extrait:
Pour l’instant, je discute avec mon président, rien de plus. Je ne connais pas mon avenir. J’espère pouvoir continuer à l’Aviron, si on arrive à trouver un accord.
Il s’est confié dans la foulée sur sa longévité à Bayonne : il est à Bayonne depuis 2017. Extrait:
Je ne vous cache pas que je suis le premier surpris. On pourra dire ce qu’on veut, je suis dans un club où je me sens très, très bien. Il y a eu de très bons moments, d’autres plus compliqués, mais honnêtement, je n’ai pas vu passer les années et je suis vraiment très content d’être là. J’ai beaucoup de chance. Enfin, j’espère que ce n’est pas que de la chance…
Lorsque je dis que j’ai de la chance d’être à Bayonne, un club que j’aime beaucoup, je veux dire, dans le rugby français, arriver à rester longtemps en poste, ce n’est pas commun. Depuis que je suis à Bayonne, je ne me suis occupé que d’une chose importante, de ce qui m’intéresse : le terrain avec les joueurs et l’entraînement. Quand tu es dans un club, le plus important, c’est de s’occuper du rugby. Le reste… Le club appartient aux Bayonnais, sa gestion est faite par les Bayonnais. À Pau, comme j’étais palois, je m’occupais un peu des autres choses. Mais mon plaisir, c’est d’entraîner et d’avoir des résultats.
J’espère que j’ai de la compétence, enfin, je pense que j’en ai, sinon, tu ne peux pas rester à un endroit. J’ai managé à Pau, je sais ce que c’est. Je le laisse à d’autres. J’ai toujours essayé d’être un plus pour les managers avec qui j’ai travaillé. Quand tu es entraîneur, ton rôle, c’est d’être le relais entre les joueurs, le manager, de prendre la température, d’amener des choses pour le manager, de l’aider, le rassurer. C’est un rôle particulier, mais avec mon expérience, ça peut rassurer. Du moins, je l’espère.
Il se rappelle de son premier match avec Bayonne. Le club Basque avait encaissé un cinglant 66 à 6 contre l’USAP. Extrait:
C’est vrai, j’ai démarré très très fort (rires). 66 points et j’étais en bord de touche. Ça fait partie de mon histoire… En 7 ans, ici, j’ai eu deux titres, deux remontées, un maintien, une qualification pour la H-Cup. Honnêtement, j’ai un plus beau palmarès à Bayonne en tant qu’entraîneur, qu’à Pau, où j’ai eu un titre de Pro D2 et un maintien. C’est super ! Plein de super joueurs bayonnais sont arrivés en étant jeunes, avec moi. Ça bouge, mais il reste de la fierté. Tu entraînes des grands joueurs à Bayonne comme à Pau. Aujourd’hui (l’entretien a été réalisé mardi, NDLR), il y a des nuages, mais le ciel est bleu.
Bientôt âgé de 59 ans, il ne se voit pas arrêter pour le moment. Extrait:
Honnêtement, tant que je prends du plaisir à entraîner, à aller sur le terrain… Aujourd’hui, il a plu, on a pris des rafales de flotte, mais j’ai adoré, c’est le rugby, c’est l’hiver. Tout a une fin, mais tant que je peux la repousser, je le ferai. Quand tu as de la lassitude ou que tu en as marre, la fin peut arriver plus vite. Toutes ces dernières années, j’ai toujours eu de l’excitation, de la motivation. Aucune lassitude.
Je reconnais que le jour où j’ai commencé à entraîner en 2007/2008, il y avait beaucoup d’inquiétude. Aujourd’hui, l’expérience fait que je suis plus apaisé. Dans les mauvais moments, tu peux analyser un peu plus, rassurer des joueurs, en booster d’autres… J’ai autant envie qu’au premier jour où j’ai commencé.