Blessé juste avant le début de la saison, le demi-de-mêlée Bordelais Yann Lesgourgues va disputer son premier match de la saison ce samedi contre le Racing 92.
En l’absence de Maxime Lucu, il sera titulaire.
Interrogé via Sud-Ouest, ce-dernier a fait un point sur sa situation. Extrait:
Je me sens très bien. Après de longs mois d’attente, j’avais coché cette période pour mon retour. Je ne suis ni en retard, ni en avance. Tout s’est bien passé, j’ai de bonnes sensations. Tout est positif. Je suis très excité, d’autant plus que je fais mon retour à Chaban. J’ai l’impression que je reviens quinze ans en arrière, sur mes premiers matchs de joueur de rugby. J’ai envie de donner le meilleur de moi-même. Depuis cette semaine, je pense beaucoup à ce rendez-vous.
Il confirme avoir traversé une période de doute. Extrait:
Bien sûr qu’il y a un petit doute. Même si j’ai énormément travaillé avec les préparateurs physiques, ça ne remplace en rien les matchs. Le staff a décidé de me faire débuter face au Racing, les entraîneurs m’ont dit qu’il n’y avait aucune pression par rapport à ça : je donne ce que j’ai à donner et après, le coaching se fera naturellement. Je ne dois pas me prendre la tête par rapport à ça. J’ai confiance en mon physique. Je suis tellement excité à l’idée de jouer, d’apporter à l’équipe, que physiquement, je pense que ça suivra.
Il précise qu’il ne va pas révolutionner le jeu Bordelais et indique aux supporters qu’ils ne doivent pas trop en attendre de lui. Extrait:
C’est vrai que la période est compliquée de par les résultats. Mais il ne faut pas trop attendre de moi non plus, je ne vais pas révolutionner l’UBB. Sur un match de reprise, je ne vais pas faire des miracles. On s’en sortira collectivement. Je ne suis pas le seul joueur de retour. Les autres vont aussi bien du bien au groupe pour essayer d’enclencher une nouvelle dynamique.
C’est un peu plus difficile dans le sens où je me suis blessé avant les matchs de présaison. Il y avait un nouveau staff, de nouveaux systèmes… Là, je reprends le train en route. Je commence à prendre les automatismes aux entraînements. Mais il y aura certainement une phase d’adaptation pendant deux-trois matchs.
Ecarté des terrains pendant plusieurs mois la saison dernière en raison d’un accident de scooter, Yann Lesgourgues a rechuté l’été dernier. Il avoue ne pas avoir beaucoup de chance. Extrait:
Sur le moment, je me suis dit que je n’avais vraiment pas de chance, que je n’avais pas la bonne étoile. C’était une nouvelle saison qui allait démarrer, je me sentais vraiment bien, j’avais envie d’écrire une nouvelle histoire. Et tout s’écroulait. Sur les premiers temps de la convalescence, ça a été difficile à digérer.
Mais c’est vrai que j’étais vraiment au fond du seau. Des questions ont résonné dans ma tête pendant plusieurs semaines. Pourquoi moi ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi comme ça ? C’est très dur à encaisser. J’étais complètement abattu. Voir que le sort s’acharnait sur moi était vraiment dur à accepter.
Mon entourage a été très important. Les soutiens du groupe ou du staff m’ont aussi aidé. Ça m’a tenu debout, je ne me suis jamais senti mis de côté. Et c’était très important pour moi. Parce que quand tout ça te tombe dessus à répétition, tu peux vite partir en dépression.