C’est un Christophe Urios très en colère qui s’est présenté en conférence de presse dimanche soir suite à la claque reçue par ses joueurs contre le Stade Rochelais (42-3).
Il affirme ne pas comprendre le match effectué par son groupe.
Il pointe du doigt la mentalité de merde de ses joueurs. Extrait:
D’abord de l’incompréhension. Je ne comprends pas qu’on ait fait un match de ce niveau. Ensuite, de la déception humaine. Franchement, je m’attendais à tout sauf à ça. Et de la colère.
Ce soir, on ne donne pas une belle image du club et de l’équipe. Ce qui a fait notre force depuis deux mois, c’est cette mentalité, ce collectif, cette idée de ne rien lâcher, de travailler sur un terrain, de prendre les opportunités et de gagner les matchs, ce qui nous a remis dans la course au Top 6. Mais depuis la reprise après la petite coupure, cette mentalité, on l’a oubliée.
Aujourd’hui, on a une mentalité de merde sur le terrain ! Tu ne peux pas gagner les matchs, ce n’est pas possible. On a le sentiment de ne pas jouer dans la même division tellement c’était grotesque. Il y a des joueurs qui ne sont pas au niveau. Collectivement, ce match, c’est la plus grosse déception…
Il affirme avoir tenu des propos forts dans le vestiaire. Extrait:
Dans le vestiaire et je leur ai dit pendant trois, quatre mois en début de saison. Pour moi, le rugby, c’est d’abord une mentalité. Quand tu ne l’as pas, tu ne peux pas exister dans ce championnat qui est très dur. Le début de l’année 2024 nous avait remis dans le circuit car on avait une superbe mentalité, on était capables de faire des choses intéressantes dans notre rugby, de gagner, de remonter dans la course. Je n’arrive pas à comprendre. C’est comme si on avait tout oublié… J’ai besoin d’un peu de temps.
Il analyse dans la foulée la prestation du Stade Rochelais. Extrait:
Que voulez-vous que je vous dise ? Ils nous en ont mis 45, ils ont fait un bon match. Mais quand tu laisses tout faire à l’adversaire, quand tu es dominé en conquête, quand tu ne plaques pas assez fort… On avait l’impression d’être un jeudi, quand tu travailles la vitesse. C’était un peu trop gros pour être vrai. A ce jeu, il faut croire en ce que tu fais. Aujourd’hui, on n’y croyait pas.
Seon lui, le match contre Toulouse a laissé des traces. Extrait:
Ce qui laisse des traces, c’est le match contre Toulouse, forcement. Après, il faut arrêter… Evidemment que c’est malheureux. Ça nous éparpille. Mais il y a plus grave dans la vie. Le pouvoir d’achat, c’est un problème. La situation des agriculteurs, c’est un problème. Le conflit en Ukraine, c’est un problème. Que cela ne nous serve surtout pas d’excuses…
Il pensait pourtant que ses joueurs allaient être performants en les voyant se préparer lors de l’échauffement. Extrait:
C’est marrant parce qu’à l’échauffement, je trouvais qu’on était dans le truc. La première séquence qu’on fait, elle a du sens. Après, on s’est liquéfiés. On a subi en permanence. On marche, on ne se révolte pas. Je me demande si j’ai déjà vu mon équipe comme ça […] Maintenant, ce qui est important, c’est de se remettre en ordre de match pour battre Oyonnax. Et ce ne sera pas facile car on a donné beaucoup d’espoirs à Oyo ce soir. Quand Oyo va regarder le match, ils vont se dire : « on va gagner à Clermont. » C’est évident. Il faut bien repartir, ne pas en faire des tonnes. Il n’y aura même pas de vidéo de ce match. Il faut se mettre en ordre de match pour ceux qui veulent jouer le match.