L’ancien technicien du LOU Rugby et de Montpellier, Xavier Garbajosa s’est confié via Midi Olympique.
Ce-dernier a notamment encensé un joueur du Stade-Toulousain.
Le technicien Français a dit le plus grand bien de l’international Argentin du club de la Ville Rose : Juan Cruz Mallia.
Auteur d’une prestation XXL contre Castres le week-end dernier, le polyvalent trois-quarts Toulousain a marqué les esprits.
Xavier Garbajosa a dit le plus grand bien du trois-quarts international Argentin.
A lire ci-dessous :
“Le Stade toulousain est en train de gérer admirablement bien cette période de doublons. Jugez plutôt : sur 25 points à prendre, les Toulousains en ont pris 23. C’est un truc de dingue ! Et il y a plusieurs choses qui participent à cela : d’abord, ces gamins qui réussissent semaine après semaine tous ces « crash-tests » et qui sont en train de recueillir les fruits de leur travail. Mais s’ils réussissent, c’est parce qu’on a osé les lancer dans le grand bain. Et ça, c’est culturel. Cela fait partie de l’ADN du club. Il y a toujours eu une vraie volonté de disposer d’un réservoir pléthorique, tant en quantité qu’en qualité. Cela permet aussi de réguler le temps de jeu des cadres indiscutables, ce qui s’avère précieux en fin de ces saisons marathons où la fraîcheur peut faire la différence. Cela permet aussi d’assurer un plan de succession à court, moyen et long terme. On voit également une vraie connivence entre les jeunes et les anciens, ce qui sert la performance collective de l’équipe.
Ensuite, je voudrais mettre un coup de projecteur sur Juan Cruz Mallia. C’est un joueur d’une classe, d’une finesse… Il a clairement quelque chose en plus, c’est évident. Sur la première action, après un lancement 9-12 avec une prise du centre du terrain par Pita Ahki et un bon appel de Pierre-Louis Barassi qui fixe la défense de Jack Goodhue, on le voit prendre le ballon à deux mains, garder la tête haute pour être en capacité d’identifier tout de suite l’espace et de s’y projeter pour aller marquer. Il l’a fait plusieurs fois dans le match. Il fait avancer son équipe, et surtout, il est très altruiste. Il n’en fait jamais trop pour lui, il cherche toujours à faire jouer ses partenaires, d’ouvrir une porte pour les autres. Si elle se ferme, il peut garder le ballon et jouer seul.
L’autre truc très intéressant, c’est qu’il est capable de jouer à tous les postes derrière. À l’époque, j’étais aussi polyvalent, mais il m’était impossible de jouer à l’ouverture. Je n’avais pas les qualités pour le faire. Alors que lui, il peut jouer à l’arrière, à l’aile, au centre et en 10, tout en étant performant partout. Où qu’il soit, il garde la même envie, la même banane, le même sens du sacrifice, il bute, il possède un bon jeu au pied et un bagage technique bien au-dessus de la moyenne… On pourrait même lui donner un maillot sans numéro, cela ne l’empêcherait pas de bonifier toutes les initiatives toulousaines. Je ne dis pas que c’est la bonne surprise, mais c’est la confirmation. Je le trouve de plus en plus prégnant dans le jeu du Stade toulousain. Il me paraît aujourd’hui indispensable à cette équipe.
L’année dernière, il avait été titularisé à cinq reprises à l’ouverture. Contre Castres, c’était sa quatrième titularisation à ce poste. Bien sûr, c’est toujours plus facile de jouer derrière un pack qui avance, mais j’ai aussi l’impression qu’il se bonifie à ce poste. Il a plus de repères, et profite d’un an d’expérience en plus au sein du club où il s’est très bien fait à la méthodologie de travail. Il profite aussi du travail du staff qui développe admirablement bien la partie « skills ». À mon sens, il a parfaitement compris la philosophie de ce jeu toulousain, ce jeu de mouvement, cette suppléance qui fait que le numéro que l’on porte dans le dos est secondaire. Aujourd’hui, Mallia apporte une vraie plus-value à un poste qui n’était pas forcément le sien au départ.”