Si le XV de France a achevé le Tournoi de VI Nations par une belle victoire contre l’Angleterre (33-31) samedi soir à Lyon, les Bleus peuvent dire un grand merci à Thomas Ramos, auteur d’une pénalité décisive à la dernière minute. Un coup de pied que les Tricolores n’ont pas tous vécu de la même façon.
Et soudain, le Groupama Stadium a retenu son souffle. On joue la dernière minute de France-Angleterre, dernier match du Tournoi des VI Nations à Lyon. Après un scenario fou marqué par de nombreux rebondissements, les Bleus, menés d’un point au tableau d’affichage (31-30), obtiennent une pénalité à 50m (47 exactement) des poteaux anglais. Redoutable dans cet exercice, Thomas Ramos, auteur d’un 7 sur 8 samedi soir, ne ratera pas la cible. Grâce au coup de pied précis de leur buteur, les Tricolores s’imposent sur le fil 33-31 et terminent le Tournoi sur note très positive, à la deuxième place du classement.
Avant que le Groupama Stadium n’explose, la pression sur les épaules du Toulousain était énorme.
Et si les Bleus avaient confiance en leur buteur, ils n’ont pas tous vécu cette pénalité de la gagne de la même façon. Fabien Galthié:
“Je suis descendu. Je voulais la voir en face, comme celle face à l’Italie. J’ai eu du mal à la regarder. Je n’ai rien fait d’autre, j’étais à côté des joueurs: Max Lucu voulait la taper aussi mais Thomas a dit ‘elle est pour moi’. Il était bouillant. Il n’a pas tremblé.”
Pas très loin du sélectionneur, Nolann Le Garrec, remplacé en deuxième période par le demi de mêlée de l’UBB, a moins tremblé que son coach:
“Je l’ai vécu comme un spectateur, un peu comme vous (les journalistes) mais je n’avais pas trop de doute. La régularité de Thomas à ce niveau n’est plus à démontrer. Pour lui, c’était juste un coup de pied de plus. Il a juste un échec ce soir. C’est presque Monsieur 100%. Cela reflète son travail de la semaine. Je peux vous dire qu’il n’en loupe pas beaucoup! Je savais que c’était dans ses cordes.”
Plus impressionné, Léo Barré admire la lucidité de son partenaire après une telle rencontre :
“Une pénalité de 50m à la 80e… Il faut avoir des cannes“, sourit le jeune international (21 ans). “Mais ça ne m’étonne pas de Thomas. Il a de l’expérience et le talent.”
Et Alexandre Roumat de résumer le sentiment général des Bleus : “On a de la chance d’avoir des gars comme Thomas Ramos qui, dans les moments importants, savent mettre la pénalité qui faut.”
Via RMC Sport