Le président de la Fédération Française de Rugby, Florian Grill s’est confié via RMC Sport.
Ce-dernier a indiqué qu’il n’a jamais émis l’hypothèse d’un éventuel licenciement de Fabien Galthié avant le terme de son contrat avec la FFR. Extrait:
“La presse est dans son rôle mais le président de la Fédération que je suis a voulu apporter de la sérénité et de l’apaisement dans un moment difficile pour le staff. On ne regrette pas cette façon de manager. Dans la vie il faut être aligné et on est aligné avec nos principes de vie et nos manières d’être. On a donné de la confiance. Dès le premier match, certains m’ont dit que Fabien Galthié devait partir. Bien sûr que non. On ne prend pas des décisions comme ça. On n’a pas décidé de le conserver uniquement sur un résultat. Pendant six mois, on a eu le temps de découvrir Fabien Galthié, la qualité de son management, sa manière de travailler. Cela nous convient totalement et ce n’est pas le résultat d’un, deux ou trois matches qui doivent tout changer. On ne peut pas réagir à l’emporte pièce dès le premier coup dur.
Les difficultés construisent les victoires de demain, tout le monde le sait bien quand on est dans le rugby. Il faut des victoires difficiles pour construire le rugby de demain. Je n’ai jamais pensé à licencier Fabien Galthié. A aucun moment. On fait bloc avec les joueurs et le staff. C’est comme ça que le rugby avance. On va prendre le temps qu’il faut et on va y arriver. C’est dans les moments charnières que l’on fait des différences. On construit des équipes plus fortes.”
Il a également parlé de la communication de Fabien Galthié qui agace le grand public. Extrait:
“On a parlé de sa communication avec Fabien Galthié et il a corrigé cela ensuite. Quand il parle de contenu, il parle de contenu humain de la semaine qui avait été bon et pas le contenu du match. On en a parlé une petite heure ensemble au téléphone. Tout est très clair, personne n’est parfait. On en parle beaucoup de ces choses-là. Il a parlé d’un contenu parfait, il parlait du contenu humain et pas du match. Il a corrigé cela après le match. C’est parfait.
Je n’ai rien à dire sur la communication de Fabien Galthié. Il faut qu’il parle un peu plus aux supporters car ils avaient envie de l’entendre aussi. Il y a tellement de détails sous ce poste qu’il y a forcément toujours des points d’amélioration. Mais Fabien Galthié est un perfectionniste. Et franchement, je suis bluffé par le travail qu’il fait et la manière dont il donne la parole à tout le monde. Tous les membres du staff donnent leur avis sur les choses. J’aime beaucoup le management de Fabien Galthié et je suis très sensible à cela. Je ne m’implique pas sur le volet technique mais sur le management je suis totalement satisfait.”
Concernant l’absence d’Antoine Dupont, il fait le point. Extrait:
“Je ne regrette pas l’absence d’Antoine Dupont. Il a exprimé le besoin, l’envie et le rêve de faire les JO et on ne pouvait pas lui refuser. Qui peut imaginer que l’on refuse à un tel joueur de faire les Jeux Olympiques pour jouer les Six-Nations ? Ca ne tient pas la route. Maintenant l’affaire est close. Il a démontré à quel point c’est formidable de l’avoir dans l’équipe. Il a gagné sa place dans l’équipe de France à VII. C’est du grand art. Il est arrivé, il a gagné sa place progressivement. Il a prouvé qu’il avait sa place et personne ne doute de lui. Le rugby Français va bénéficier dans son ensemble de la médiatisation et tout le monde dira que c’est bien d’avoir Antoine Dupont aux JO.”
Au sujet du capitanat de l’équipe de France, il affirme que c’est Fabien Galthié qui tranchera. Extrait:
“Le capitanat ? Cela ne relève pas de moi mais de Fabien Galthié. Je n’échange pas sur cela avec Fabien Galthié. Je n’ai pas vocation à mettre un survêtement et à être sur le terrain et faire le boulot des autres.”
Pour conclure, Florian Grill n’écarte pas la possibilité d’organiser d’autres matches de l’équipe de France en province, voire même à l’étranger. Extrait:
“Pour l’instant, les matches au Stade de France nous permettent une meilleure économie. Il y a plus d’hospitalités et de places dans le stade. Mais l’écart s’est considérablement resserré. J’ai eu l’occasion de le dire et les matches en province ont leur intérêt aussi. On pourrait les négocier plus intelligemment. Je ne m’interdis rien. Je l’ai dit au sujet du Stade de France. Si les propositions ne sont pas intéressantes, on n’hésitera pas à jouer en province. On peut délocaliser un match à l’étranger une fois par an. On doit avoir des propositions intéressantes pour jouer au Stade de France.”