C’est officiel : Sébastien Calvet va quitter son poste de manager de l’équipe de France U20.
Ce-dernier s’est engagé en faveur du SU Agen pour les trois prochaines saisons en tant que manager général.
Interrogé via L’équipe, le technicien a officialisé l’information. Extrait:
C’est un club que je connais très bien, où j’ai déjà entraîné. J’ai beaucoup de liens sur place. Ma fille y a joué et mon fils y joue encore. C’est un club qui m’est très cher. C’est un grand honneur et un beau défi pour moi. Bien entendu, j’y vais pour que ça marche. Il y a quand même une petite pression.
Il explique comment les négociations se sont déroulées. Extrait:
Ça s’est fait au mois de janvier. À la base, ça part d’une discussion où il n’est pas question de prendre la suite de Bernard Goutta (l’ancien manager, parti en fin d’année 2023). J’ai des relations amicales avec Thomas Léger, le directeur général. À un moment, il m’a demandé : “Et toi, est-ce que c’est le bon moment ?” Je lui ai répondu : “Peut-être effectivement qu’on peut y réfléchir, mais j’ai la tête aux moins de 20 ans.” Le Tournoi des Six Nations approchait à grands pas. Mais il était important pour le club, comme pour moi et la Fédération, de faire les choses rapidement, afin que chacun puisse travailler sur le projet de la saison suivante sans être en retard, de façon sérieuse et optimisée.
Il explique sa décision d’intégrer le staff d’un club. Extrait:
J’ai fait ce choix parce que j’aime le terrain. J’ai vécu une aventure monumentale l’année dernière (le sacre des Bleuets au Mondial). On a quitté les joueurs le 14 juillet et on a recommencé à les entraîner seulement en décembre. J’avais vraiment cette envie de terrain. Je suis encore jeune pour un entraîneur (49 ans), j’ai encore de l’énergie. C’est essentiellement ce choix-là qui m’a guidé, après bien sûr en avoir parlé en famille. Le fait que ce soit à Agen, que je ne déplace pas la famille (il vit à Valence-d’Agen), ç’a été le signe pour me dire que c’était le bon moment.
Dans la foulée, Sébastien Calvet indique vouloir accompagner le SUA dans le recrutement pour les saisons à venir. Extrait:
J’ai très peu de charges, si ce n’est les accompagner dans le recrutement. Aujourd’hui, Jean-François Fonteneau (le président du SUA), quelques administrateurs et Thomas Léger ont mis en place une cellule de recrutement avec les coachs. Le groupe de la saison prochaine était déjà bien avancé. Je suis rentré dans la boucle et je me suis investi pour finaliser ce recrutement. Ensuite, bien logiquement, on s’est engagé à ce que je ne fasse pas d’ingérence dans la dynamique sportive actuelle. Je n’ai aucune interaction ni avec les joueurs ni avec les entraîneurs en ce qui concerne le sportif. Comme ils sont encore en course pour la qualification (Agen est 11e, à 5 points de la 6e place), je ne suis pas vraiment rentré dans des réunions de préparation de la saison prochaine.
En cas de montée en Top 14, Sébastien Calvet sera tout de même le manager du SUA. Extrait:
Ce qui est prévu avec le club, c’est que si l’équipe montait en Top 14, le contrat serait toujours valide. Je ne suis pas inquiet parce qu’Agen a l’habitude de monter sans mettre en péril tout le club et toute l’infrastructure même en étant l’un des derniers budgets du Top 14. C’est un club qui a cette habitude de monter et d’essayer de se sauver sportivement. Et si toutes les conditions ne sont pas réunies pour se maintenir, le club redescendra en restant serein et ambitieux pour être au top de la Pro D2.
Il officialise également son futur staff. Extrait:
Le staff sera composé des trois entraîneurs actuels que j’ai rencontrés : Dave Ryan (entraîneur des avants), Adel Fellah (entraîneur de la touche et de la défense) et Barry Maddocks (entraîneur des trois-quarts et de l’attaque). Il était important que je puisse rencontrer ces personnes-là et leur donner une chance de faire partie du prochain projet. Dave Ryan ou Adel Fellah, ce sont deux personnages que je connaissais. J’ai déjà travaillé avec Adel et Dave était là quand j’étais responsable du centre de formation et manager des Espoirs. Il ne me restait qu’à rencontrer Barry Maddocks. C’est un entraîneur gallois qui a entraîné les équipes nationales à 7 anglaises, que ce soit les filles ou les garçons. Par cette ADN, il a un peu la même fibre que la mienne : être capable de prendre des initiatives, générer un rugby de mouvement, intelligent, qui correspond aux rapports de force. L’idée sans détour, c’est de recommencer l’aventure avec eux.
Pour conclure, il explique avoir donné son avis quant à son successeur à la tête de l’équipe de France U20. Extrait:
J’ai partagé ma vision auprès de Jean-Marc Lhermet (vice-président de la FFR), Jean-Marc Béderède (manager des équipes de France jeunes) et Olivier Lièvremont (DTN), qui ont retransmis cela à Florian Grill (président de la FFR). Ils m’ont demandé quelle serait ma vision pour l’après. Mas aujourd’hui, cela ne va pas plus loin que ça.