Ce n’est plus un secret pour personne : le match de Top 14 entre l’Aviron Bayonnais et le Rugby Club Toulonnais ne se jouera pas au Stade Jean-Dauger de Bayonne mais à Anoeta.
En effet, le club Basque a décidé de délocaliser cette rencontre en Espagne.
Problème : l’Aviron Bayonnais n’a jamais demandé à la Fédération Espagnole de Rugby l’autorisation de délocaliser un match sur son territoire.
Cette semaine, la Fédération Espagnole de Rugby indique que c’est désormais chose faite mais elle s’étonne de la manière de faire des dirigeants Bayonnais.
Pour rappel, c’est le président de la Fédération Basque de Rugby, Iñaki Rica qui s’était offusqué car personne n’avait demandé d’autorisation à la Fédération Espagnole pour la délocalisation de cette rencontre en Espagne.
Le président de la Fédération Espagnole de Rugby, Juan Carlos Martin a également exprimé son agacement via un communiqué.
Il a notamment rappelé aux dirigeants de l’Aviron Bayonnais qu’une autorisation fédérale est nécessaire pour organiser ce type d’événements sportifs. Extrait:
“En l’absence de communication officielle envers elle, la FER s’est adressée au club organisateur, à la Ligue nationale de rugby et à la Fédération française pour que soit faite une demande en bonne et due forme. Compte tenu de l’absence surprenante de réponse, nous avons réitéré notre demande les 21, 28 et 29 février. Les promoteurs de l’événement auraient pu suivre les règlements espagnols et de World Rugby.”
De son côté, le président Bayonnais Philipe Tayeb refuse de faire son mea culpa. Il s’est confié via Sud-Ouest. Extrait:
« Nous avons reçu l’autorisation de la Fédération espagnole ce mercredi. C’est ce qui compte, j’en remercie les instances. Pour le reste, je ne vais pas polémiquer. »
Aussi, le président de la Fédération Espagnole de Rugby a indiqué ne pas être satisfait des retombées financières de cette délocalisation.
Selon lui, la Fédération Espagnole ne reçoit pas sa juste part de la richesse produite. Le FER appelle à ce que le « rugby basque et espagnol bénéficient socialement et économiquement » de ces matchs exportés.
Une réunion est programmée au mois de mai pour faire le point sur le sujet.