Le club de Clermont se retrouve dans une situation très délicate.
En cas de défaite contre Pau ce samedi à Marcel-Michelin, les Auvergnats se rapprocheraient très dangereusement de la zone rouge, au point de devoir se battre pour éviter la 13ème place de barragiste.
L’ASM a encore huit journées pour rapidement se sortir de ce cauchemar et cela débute dès ce samedi à domicile contre Pau.
Interrogé via La Montagne, Philippe Saint-André a expliqué comment il a réussi à faire de nouveau gagner l’équipe de Montpellier lorsqu’il est arrivé au MHR en février 2021.
Il dévoile la manière dont il a procédé pour renouer avec la victoire. Extrait:
« Quand j’arrive en décembre, l’équipe vient d’enchaîner cinq défaites, mais sur des marges infimes. On parvenait le plus souvent à prendre un bonus défensif mais on ne gagnait pas.
Mon objectif a été de revenir aux fondamentaux et à l’ADN du club. On a parlé conquête, défense, discipline… Et puis, il nous fallait éviter de bouffer de l’énergie loin des zones de marques. Il fallait un déclic, il est venu en mars avec une victoire à la maison face à Clermont suivie dans la foulée d’une autre à Toulouse. La machine a redémarré à partir de là. »
A l’intersaison suivante, Philippe Saint-André a refait son groupe et a mis davantage de concurrence dans son effectif. Extrait:
« J’avais eu besoin de refaire mon groupe de leaders. J’ai aussi essayé de mettre plus de compétition dans l’effectif, tout en insistant en permanence sur le projet commun, pour n’écarter personne. Les joueurs étaient en perte de confiance, moi je leur disais que chaque match était une finale, que chaque point engrangé était salvateur. »
Philippe Saint-André a énormément appris de cette expérience à Montpellier. Extrait:
« Déjà, tu ne prépares plus la nouvelle génération comme les anciennes. Avant, c’était 70 % de négatif et 30 % de positif. Maintenant, c’est l’inverse. On s’était mis en mode commando, mais aujourd’hui on ne peut plus taper sur la tête des jeunes. Il faut leur donner un sens, à ce que l’on fait et ce qu’on leur demande, sans oublier la notion de passion et de plaisir.
Les sourires dans la semaine, le bien vivre ensemble, tout ça, c’est primordial. J’avais fait des choses hors rugby pour être une vraie équipe avec des mecs qui ont envie de mouiller le maillot pour le copain à côté. »
Voilà quelques conseils donc donnés à Clermont et à Christophe Urios pour éviter de sombrer en cette seconde partie de saison.