Ce samedi, Clermont affronte Pau au Stade Marcel-Michelin dans le cadre de la 19ème journée du Top 14.
A l’approche de cette rencontre, le demi-de-mêlée Clermontois Baptiste Jauneau s’est confié via La République des Pyrénées.
Ce-dernier indique que le manager Christophe Urios a piqué ses troupes cette semaine étant donné l’urgence de la situation du côté de l’ASM. Extrait:
On avait quand même besoin de se dire ce qui n’allait pas. On a eu des réunions avec les leaders afin de trouver des solutions. De toute façon, on ne peut pas plus reculer.
D’abord, on veut se rattraper à domicile. Avant, on perdait très rarement au Michelin, ce n’est pas normal d’avoir déjà concédé 3 défaites et 1 nul cette saison (Clermont est 12e sur 14 à domicile, NDLR). Ensuite, au niveau du classement, on a seulement 3 points d’avance sur Perpignan, le barragiste. Et 6 de retard sur la Section, 7e. Si on ne veut pas descendre plus et accrocher en haut, on n’a pas trop le choix. Il nous faut des points à chaque match.
Il confirme que la situation est compliquée pour lui qui est encore très jeune. Extrait:
C’est plus compliqué parce que je suis jeune (20 ans). Ce n’est que ma deuxième année avec les pros et j’ai déjà vécu un changement d’entraîneur, de président, cette crise, donc ce n’est pas facile. Mais tout le monde a conscience de ce que l’on traverse. Et je me dis qu’il faut en passer par là pour grandir. Être acteur, positiver, chercher des leviers d’améliorations dans la difficulté, ça permet d’apprendre.
Dans la foulée, il affirme vivre sa pire saison rugbystique sur le plan personnel.
Et pour cause, il enchaîne les blessures. Extrait:
Pour l’instant, c’est la pire depuis que je joue au rugby, c’est affreux. Déjà, j’ai eu la toute première grosse blessure de ma vie (à la cheville gauche, NDLR) fin août, c’était dur à gérer. Je suis revenu en avance. La première rencontre s’est bien passée. Sur la deuxième, en novembre, je me reblesse au même endroit. Je reprends au bout de 4 semaines. Et je me pète le ligament de la cheville contre Gloucester mi-décembre en Challenge Cup, au bout de 15 minutes. Je serre les dents jusqu’à la mi-temps. La semaine suivante, je boitais mais je ne voulais pas rater le match à Pau, où j’étais remplaçant.
Je ne veux pas me brûler ni me mettre de pression car je suis loin du XV de France. Je dois prendre mon temps, me reconstruire, peaufiner mon jeu. Je n’ai plus envie de me prendre la tête. J’ai fêté ma 50e avec l’ASM contre Oyonnax. Je suis déjà content d’avoir fait ça mais j’en veux plus.